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STRESS FATIGUE ET DEPRESSION
Stress, fatigue, dépression… Il est parfois difficile de faire la part des choses. Un stress peut déclancher l’apparition d’une dépression. Une grosse fatigue peut également révéler un état dépressif… Comment s’y reconnaître ?
La fatigue est la conséquence normale d’un effort intense, d’origine physique ou intellectuel. Les périodes de repos suffisent, en général, à récupérer. En revanche, la fatigue chronique (asthénie), qui ne cède pas au repos, est avant tout le signe d’un dysfonctionnement de l’organisme. Il ne faut en aucun cas la banaliser et toujours en rechercher la cause (infections, maladies endocriniennes, neurologiques…). La fatigue, dés le matin, non motivée par un état de stress ou un travail pénible et qui a tendance à disparaître en fin de journée est le signe d’un état dépressif.
Une fatigue passagère ou de caractère saisonnier se corrige par des psychostimulants, des vitamines, des minéraux et oligoéléments (magnésium, phosphore, fer, zinc, sélénium…) , des acides aminés (arginine, glutamate…). En revanche, une fatigue ne cédant pas aux antiasthéniques, ou plus intense, avec certains signes l’accompagnants (fièvre, amaigrissement, adénopathie…), nécessite une consultation médicale. Le stress induit des réactions biologiques :
Nerveuse (voie rapide), avec libération d’adrénaline et de noradrénaline. Ces catécholamines entraînent une accélération du rythme cardiaque, une augmentation de la pression artérielle, l’orientation de la circulation sanguine vers le cerveau et les muscles ainsi que la libération des acides gras dans les tissus graisseux pour fournir de l’énergie supplémentaire.
Hormonale (voie lente), avec libération d’ACTH par l’hypophyse qui entraînent la sécrétion de cortisol par la corticosurrénale. Ce glucocorticoïde prend le relais des catécholamines, augmente la production de sucres et favorise la résistance et l’endurance. Ces réactions hormonales ne sont pas purement réflexes et varient en fonction de l’événement stressant, de l’état du sujet et de l’excitation induite.
Un événement stressant est définit par les biologistes comme un choc soudain, imprévisible et incontrôlable. Il peut s’agir d’un fait heureux ou malheureux. Décès d’un proche, divorce, annonce d’une maladie, mutation dans le travail, chômage, licenciement, déménagement, voyage à l’étranger… L a vie n’épargne personne.
Il n’existe aucune preuve montrant que le stress peut provoquer une maladie. En revanche, le stress a –quoi qu’il arrive- un effet sur l’organisme.
La réaction dépend de notre attitude. Deux stratégies d’ajustement sont possibles : soit une attitude de lutte est éventuellement d’agressivité, soit une attitude de repliement sur soi et de dépression.
Une personne qui va réagir par la lutte va synthétiser deux hormones (adrénaline et noradrénaline) dont les effets sur le cœur et les vaisseaux peuvent entraîner des problèmes cardio-vasculaires (infarctus du myocarde, hypertension, etc.).
Une personne qui réagit par la dépression va synthétiser une hormone (cortisol) qui affaiblit les défenses immunitaires, s’exposant ainsi à l’évolution plus rapide d’une maladie auto-immune, d’une infection ou d’un cancer. Encore faut-il que celui ci ait été déclanché auparavant.
Nous ne sommes pas toujours maîtres de la façon dont nous réagissons. La volonté ne suffit pas pour adopter telle ou telle attitude. Notre manière obéit à des paramètres biologiques.
Il est possible, par une psychothérapie, de modérer ses réactions face au stress.
Le mot « stress » est couramment et abondamment utilisé… En fait, le stress, un terme anglais signifiant « effort intense », « tension », se définit comme la réponse psychologique, physique et comportementale face à une stimulation ou à une agression de l’environnement. Il peut être stimulant et nous poussant à agir (travail, examen, sport…) ou, au contraire, destructeur, parce qu’il est trop intense et brutal. Les capacités d’adaptation de l’organisme sont alors débordées. Les conséquences du stress sur la santé physique et mentale sont nombreuses et variables : fatigue, irritabilité, nervosité, insomnie… Peuvent s’ajouter des symptômes digestifs (aérophagie, brûlures, crampes d’estomac, diarrhée…) ou l’apparition de certaines dermatoses (eczéma, psoriasis, herpes…). Une situation de stress permanente peut aller jusqu’à entraîner l’anxiété, puis une dépression qu’il ne faut surtout pas négliger en la considérant comme un simple « état de surmenage ». Faute de pouvoir supprimer les cause de stress, les manifestations mineures peuvent être traitées par des sédatifs légers, généralement à base de plantes (millepertuis, aubépine, valériane, passiflore…). La pratique régulière d’un sport et une alimentation équilibrée sont également recommandées pour atténuer un stress passager. En revanche, si les troubles persistent et gênent trop la vie quotidienne, il faut alors consulter un médecin.
-Dépression : ne la laissez pas s’installer. Tristesse, fatigue, insomnie… Les signes de la dépression sont variés. Mais il est important de bien distinguer les états dépressifs (vraie maladie qu’il faut traiter) des mouvement adaptatifs de l’humeur (pessimisme, anxiété…). La dépression n’est pas un « état d’âme », ni une petite « déprime ». Des symptômes, légers au départ, peuvent s’aggraver progressivement et devenir sévères. Il faut donc être très attentif à tout changement de comportement ou d’humeur qui dure dans le temps (plus que 15 jours). Un critère : le déprimé devient indifférent à ce qui lui plaisait auparavant. Mais il existe des « dépressions masquées » pour les quels les symptômes psychique sont au second plan. Le patient exprime sa douleur morale en termes de malaises physiques (douleurs, troubles digestifs, asthénie…). Les premières victimes sont les personnes de plus de 50 ans et les jeunes entre 20 et 30 ans. En raison des modifications hormonales, les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes. Attention, c’est une maladie qui récidive (plus qu’un patient sur deux), surtout dans les deux années suivant le premier épisode, qui est fréquemment associé à un geste suicidaire. Il est indispensable de consulter un médecin le plus tôt possible. La dépression se traite essentiellement par des antidépresseurs qu’il faut prendre suffisamment longtemps (au moins six mois).
- Le stress est accusé par tous les maux, même de faire grossir. Les comportements positifs, la relaxation, les exercices physiques, des plantes et huiles essentielles aident à le gérer, et ainsi, à ne plus compenser par un excès de nourriture.
Pour comprendre pourquoi le stress fait grossir certaines personnes, il faut définir l’état de stress, abusivement confondu avec l’anxiété et la dépression.
Le stress est une réaction naturelle de l’organisme pour s’adapter à toutes les situations imposées par les modifications de ‘environnement. Le bruit, une relation conflictuelle… sont des facteurs de stress ou « stresseurs », comme il devient d’usage de les appeler. Tant que l’organisme est capable de répondre à ces agressions, tout va pour le mieux. Mais s’il est dépassé par les événements, si la pression des stresseurs est telle qu’il ne maîtrise plus la situation, le stress devient un trouble de santé, prenant alors le sens pathologique qu’on lui prête habituellement.
Le stress évolue en trois phases, dites d’alarme, de résistance e d’épuisement. La première est une réponse immédiate au stresseur. Le signal d’alarme se déclanche au niveau de l’hypothalamus, région du cerveau considérée comme le centre de régulation du système nerveux végétatif , très impliqué dans les émotions et les sécrétions hormonales. A ce signal, les glandes surrénales libèrent de l’adrénaline (et de la noradrénaline en petite quantité) et les cellules nerveuses de la noradrénaline, ce qui permet à l’individu de répondre instantanément à la situation, psychologiquement et physiquement. Cela se traduit par une accélération du rythme cardiaque et respiratoire, une affluence de sang vers les muscles et le cerveau qui accroît la vigilance. Lorsque le stresseur perdure, l’hypothalamus stimule la synthétise d’une autre hormone par la surrénale, le cortisol, qui favorise la résistance au stress. Ainsi l’organisme mobilise ses réserves énérgetiques pour assurer sa défense.