31 janvier, 2008

Les techniques de relaxation :

MASSAGE : Il s'agit du plus ancien des procédés thérapeutiques. Il est originaire d'Asie, mais est maintenant très largement pratiqué en Occident. Le massage oriental a pour but de soulager la fatigue, les maux de tête et diverses douleurs. Les méthodes occidentales se concentrent plutôt sur le système nerveux, les articulations, le tissu musculaire, le système endocrinien et sur des pathologies telles que les infarctus, la poliomyélite, la paralysie, les arthroses, les douleurs abdominales chroniques et les constipations chroniques. Le massage repose sur le principe selon lequel toute information reçue par un individu transite en priorité par son corps, et que la manière dont le cerveau percevra cette information dépendra de ses sensations physiques. C'est pourquoi le physique influe sur le psychique et inversement. Le massage tente de parvenir à l'unité osmotique, la fusion et la coordination du mental et du corporel par la stimulation des nerfs et des muscles, en vertu de la théorie selon laquelle chaque partie du corps est contrôlée par un nerf de la colonne vertébrale. Une légère pression digitale sur le nerf contribue à le détendre alors qu'un mouvement plus franc le stimule. RÉFLEXOLOGIE : Cette méthode intègre de nombreux principes de l'acupuncture et du massage. En effet, elle consiste à masser des points de la plante du pied, qui correspondent à un organe ou à une fonction physiologique. L'énergie vitale circule le long de méridiens pour aboutir dans les pieds. De l'équilibre de ces flux dépend l'état de santé du patient. On estime que les points de réflexologie situés sur les parties supérieures et inférieures de la plante des pieds correspondent aux terminaisons de 720 000 nerfs reliés aux différentes parties du corps et aux organes internes. La réflexologie peut également constituer un outil diagnostique. En effet, si un organe fonctionne normalement, le point réflexe correspondant réagira bien au massage. En revanche, si l'organe est atteint, son point sera hypersensible, ce qui permettra d'établir un diagnostic fiable. Le shiatsu (pression digitale) consiste à exercer une pression sur divers endroits du corps appelés points de pression. Ce traitement alternatif permet de soulager la douleur et aurait une action revitalisante. MÉDITATION : La méditation cherche à atteindre la conscience de soi et de son environnement. Elle consiste à dissocier la pensée et les sensations pour aboutir à une séparation entre l'individu et ses émotions. Certains pratiquants affirment qu'elle aide à se rapprocher de Dieu et des qualités divines de la vie. Elle est pratiquée depuis des siècles par les religions orientales, asiatiques et indiennes pour lesquelles elle constitue un élément essentiel. Les bouddhistes méditent pour purifier leur esprit et aiguiser leurs perceptions. La méditation se pratique à tout moment et en tout lieu, mais généralement dans une position confortable, yeux clos et muscles détendus. La plupart des programmes de méditation impliquent une prise de conscience grâce à une focalisation sur l'environnement intérieur, une sensation, une pensée ou un processus physique. Il est également possible de se concentrer sur un élément extérieur comme un objet ou un son. RELAXATION : Le Yoga est une pratique ancienne originaire d'Inde, le yoga est une forme de relaxation destinée, entre autre, à combattre le stress et à augmenter la souplesse. La pratique du yoga englobe la réalisation d'exercices de positionnement du corps (asana), et l'application de techniques de respiration (pranayama). La relaxation cherche à éliminer le stress que subit le corps. La plupart des techniques consistent à entraîner les muscles à se débarrasser de leurs tensions. Elles enseignent également à l'individu à reconnaître et à gérer les sources de stress de la vie quotidienne. Le stress se traduit, le plus souvent, par des manifestations physiques comme l'accélération de la pression artérielle et des rythmes cardiaque et respiratoire. Comme la plupart des gens stressés ont tendance à respirer rapidement, les techniques de relaxation conseillent généralement d'augmenter l'amplitude de la respiration, ce qui réduit mécaniquement la tension. Le yoga est une forme particulière de relaxation qui repose sur des techniques de respiration et de positionnement du corps. Il permet d'améliorer la souplesse tant sur le plan physique que sur le plan psychique, et contribue à la relaxation du corps. Le yoga apporte également une paix et une sérénité intérieures qui sont à la base de la thérapie. VISUALISATION : La visualisation est une technique qui consiste à imaginer une situation désirée. Plus l'image est précise et forte, plus l'effet sera important. Cette technique permet de contrôler les symptômes et les troubles physiques. En d'autres termes en pensant que vous allez bien, vous vous sentirez vraiment mieux. Le recours conscient à la visualisation aide à structurer l'imagination de manière à créer des liens substantiels entre les rêves et la réalité. La visualisation interne du corps permet de vaincre certaines maladies très communes comme l'hypertension artérielle. Certains pensent que cette technique contribue aussi à stimuler le système immunitaire et permet ainsi de contrôler l'évolution de cancers ou du sida. Mais ce dernier point reste sujet à vives polémiques. La visualisation permet à ceux qui la pratiquent de devenir plus forts, de réagir plus efficacement contre le stress et de faire régresser les symptômes cliniques d'une maladie. NATUROTHERAPIE : Le « traitement par la nature » est un procédé thérapeutique qui guide l'organisme vers un retour à un état de « plénitude ». Très proches de la culture amérindienne, les adeptes de la naturopathie pensent qu'il y a en toute chose ou être vivant un pouvoir de guérison. Cette hypothèse s'appuie sur le fait que les cellules participent au bon fonctionnement de l'organisme et qu'en retour le corps assure le bien-être des cellules en rejetant les déchets. La naturopathie utilise les ressources naturelles auxquelles ses défenseurs attribuent des vertus thérapeutiques. Ils pensent que la maladie survient lors d'un blocage de l'énergie vitale. La naturopathie n'a pas recours à la chimiothérapie, ni à la chirurgie, mais à des procédés tels que le jeûne, l'hydrothérapie, les massages, la prescription de vitamines et de minéraux, les régimes végétariens ou diététiques, les plantes, les bains de boue et l'exercice physique. La naturopathie s'intéresse également à l'étiologie pathologique car son but est de supprimer les causes de la maladie par un traitement général. Il est courant d'associer divers traitements. La naturopathie commence à bénéficier d'une certaine reconnaissance. Le statut légal de la naturopathie varie beaucoup d'un pays à l'autre, et si sa pratique est tout à fait autorisée, et régulée dans certains États, elle est strictement interdite dans d'autres.

COUP DE COEUR

28 janvier, 2008

MIROIR, MON BEAU MIROIR...

Qui d’entre nous aime se regarder sur un enregistrement vidéo ? Personne ! On trouve toujours que le caméraman n’a pas réussi à capter la profondeur de notre regard, n’a pas choisi le bon profil….En somme, la prise n’est jamais réussie et les cameramen manquent de talent ! Pourtant, plusieurs d’entre nous passent beaucoup de temps devant le miroir et la plupart aiment bien voir leur reflet. Ce reflet, cette image qui, après avoir camoufler ces quelques défauts insignifiants, jaillit du miroir pour faire notre plus grand plaisir. On l’adore, on l’aime et on peut même l’admirer. Alors, quelle est la raison de cette contradiction? Rassurez vous, la raison est mécanique : le miroir revoie de nous une image inversée. Désolée de l’annoncer, mais la caméra nous remet dans le bon sens et cela nous laisse une impression de malaise. Cette chère image, à laquelle nous nous sommes habitué et dont nous sommes fiers à maintes reprises n’est malheureusement pas celle que notre entourage aperçoit ; notre image et l’impression que nous laissons est, en effet, fonction de plusieurs paramètres : notre gestuelle, notre parfum, nos vêtements… Tout cela va influer sur notre communication, et donc sur notre image sans que nous en prenions réellement conscience, ce sont là les éléments de la communication silencieuse. En effet, notre comportement corporel peut nous servir ou nous desservir. Correspond-il à ce que nous souhaitons montrer ? Il me désole de dire que ce « langage silencieux » nous trahi, comme il trahi d’ailleurs les autres. Cependant, il reste le support essentiel à toute approche relationnelle. Les postures sont ainsi, le reflet des attitudes ; elles indiquent l’état interne de la personne. La posture est kinésique, l’attitude est psychique. Tout changement de posture globale a une signification qui permet de lire en temps réel ce qui se passe chez l’interlocuteur. Posture En Contraction : Tête rentrée ou inclinée, épaules basses, buste courbé, bras resserrés, jambes croisées, pieds rentrés et souvent mains en supination…..l’individu prend peu de place, ceci peut refléter la timidité, la personne est introvertie où peut être l’impressionnez-vous? Cette posture suggère souvent une attitude soumise. Posture En Extension : La caricature de la posture en extension serait : menton et tête hauts, épaules ouvertes, jabot développé, bras ouverts, jambes écartées, pieds ouverts, mains en pronation…L’ensemble n’est pas nécessairement réuni, mais donne une image volontairement ou involontairement surdimensionnée. Cette posture exprime une attitude dominante. Posture En Approche : Tête avancée, cou allongé, buste penché en avant, bras vers l’avant, mains ouvertes, un pied en avant…. Elle exprime typiquement l’intérêt que vous portez pour votre interlocuteur. Il y a recherche de partage et de participation. Posture En Rejet : Tête en recul, bras en arrière, buste de profil, appuis en arrière, le regard hors de l’axe de la tête …. C’est la posture de celui qui se réserve, qui a peur, ou tout simplement qui marque son refus. Ces changements apportent des indications précieuses sur la manière de vivre l’instant présent. Passer d’une posture en approche à une posture en rejet par exemple n’est pas un facteur innocent !! Percevoir ces moments, c’est décoder le changement des attitudes. La prise en compte de ces moments privilégiés vous aidera à mieux comprendre la communication qui s’établit. Notre interlocuteur peut essayer de nous faire croire à une attitude, les grimaces de son corps le trahissent souvent ; certains gestes peuvent être faits indifféremment avec ou sans expression orale, ces gestes ne sont pas contrôlés, ils sont porteurs de messages capitaux pour le décodage ; ils expriment le ressenti, l’affectif, la pensée profonde que l’on voudrait cacher…Ils nous dénoncent, car ils nous rassurent mais ceci n’est pas le cas pour les autres. Les auto-contacts tels que grattages, pincement de nez, caresses, nettoyage de peau ou de cheveux -que l’on se fait à soi-même surtout au niveau du museau- sont très significatifs de l’état psychique de l’interlocuteur : ces gestes de réassurance marquent un état de réflexion intense ou de difficulté interne. Parfois, ils sont en cohérence avec ce qui est dit, mais une contradiction peut avoir lieu. D’autres gestes tel que les activités de dérivation comme la prise d’objets, manipulations, déplacements… qui peuvent survenir en cas de stress, mais aussi comme expression de non intérêt, d’irritation quant à l’abordage d’un sujet ou le refus d’une idée durant une discussion. Enfin, la communication humaine est très compliquée, elle ne s’arrête pas à la gestuelle ou la parole mais inclue d’autres éléments tels le regard, le sourire… Travailler sur ces éléments permet à la personne d’avoir plus de confiance en elle et d’être donc plus à l’aise dans son corps, et oui, parfois il suffit d’un rien pour être bien.

TABAC ET CHIRURGIE OSSEUSE

Les campagnes de lutte contre le tabac abordent rarement les conséquences de la nicotine sur les fractures osseuses et la chirurgie orthopédique. Nous avons voulu dans cet article attirer l’attention sur les méfaits du tabac dans la chirurgie osseuse et les moyens de les prévenir à la suite des sonnettes d’alarme tirées au cours des journées lilloises 2007 d’anesthésie réanimation et de médecine d’urgence. (1) Au cours de ces journées, il a été rapporté que le tabac : 1/ Multiplie par 6 les infections des plaies opératoires. 2/Retarde les cicatrisations cutanées notamment. dans la chirurgie de la hanche et du genou. Ces retards souvent liées à des hématomes et des infections passent de 5% chez les malades non fumeurs à 31% chez les malades fumeurs ; le pourcentage est encore plus élevé quand on associe à ces chirurgies un temps de greffe cutanée ou par lambeau musculaire de couverture 3/Retarde la consolidation osseuse et les auteurs rapportent que le délai moyen de consolidation d’une fracture fermée de la jambe double entre les fumeurs et non fumeurs puisqu’il passe de 136 jours chez les non fumeurs à270 jours chez les fumeurs. Ces troubles sont encore plus nets dans la chirurgie du rachis. Ces quelques exemples sont suffisants pour convaincre les « fumeurs traumatisées » de l’urgence pour eux d’arrêter de fumer au moins pendant la durée des soins. Pour comprendre ces constatations et le lien entre le tabac et os, il faut se rappeler simplement que l’une des cibles de la cigarette, de la neffa ou de la chicha est le système vasculaire sanguin et que l’os est une éponge vasculaire. Tabac et système vasculaire La nicotine un des composants du tabac provoque contraction des vaisseaux sanguins, lésions de leur paroi et donc réduction du débit sanguin.Elle diminue la déformabilité des globules rouges, empêchant ces derniers de pénétrer dans les petits vaisseaux sanguins. Par ailleurs l’oxyde de carbone dégagé par la cigarette se fixe sur l’hémoglobine et empêche cette dernière de remplir sa fonction de transport d’oxygène. Enfin le tabac perturbe les fonctions des leucocytes entraînant une diminution des moyens de défense du corps; faut-il rappeler que les leucocytes ou globules blancs circulent dans les vaisseaux sanguins pour nettoyer le corps des microbes afin de prévenir l’obstruction des vaisseaux par leur pullulation. Sur un autre plan, le tabac diminue la synthèse du collagène principal constituant de presque tous les tissus du corps dont la paroi du vaisseau sanguin. Os et vaisseaux sanguins Il n’y a pas d’os sans vaisseau sanguin. L’os est une éponge vasculaire.Il est formé de 25% de collagène rigide calcifié et que nous appelons communément os et de 70% de tissus mous composés pour les 4/5 de vaisseaux (plus de veines que d’artères). (2) Ces vaisseaux assurent par leur présence la synthèse du tissu osseux (collagène calcifié) par les cellules osseuses et sans vaisseaux sanguins osseux, il n’y a pas de cellules osseuses et donc pas de tissu osseux. Le rôle des vaisseaux sanguins est donc vital pour l’os. Ces vaisseaux président à sa naissance, à sa croissance,à son adaptation à l’effort et à sa réparation au cours des fractures. (3) En effet tout le monde peut constater qu’une fracture d’un os de squelette donc sans vaisseaux ne consolidera jamais alors qu’une fracture d’un sujet ou d’un animal vivant consolide.Ce qui consolide donc dans une fracture c’est sa vascularisation, aussi il est plus correct de définir une fracture osseuse non comme une « solution de continuité de l’os »,mais comme une « plaie vasculaire » et de proposer de parler chez le vivant du couple « vaisseau-os » et de réserver le mot os comme le propose le dictionnaire Le Robert : aux restes d’un être après sa mort. (4) De ces deux rappels nous comprenons que la diminution du sang en quantité (vasoconstriction, lésion de parois vasculaires) et en qualité (diminution du transport d’oxygène, perturbation des fonctions des globules blancs) provoquées par le tabac va réduire la synthèse du tissu osseux (collagène) par les cellules osseuses et donc retarder voir empêcher la consolidation des fractures (pseudarthroses). Les auteurs du symposium retrouvent que le taux des pseudarthroses est multiplié par 3 chez les fumeurs comparé aux non fumeurs. Ils retrouvent aussi et que toutes ces complications peuvent être prévenues par l’arrêt du tabac durant la période de consolidation osseuse chez les traumatisés et par un sevrage pré, per et post opératoire chez les malades qui doivent recevoir une prothèse articulaire. Au cours de ces journées il a été démontré qu’un arrêt de tabac pré opératoire de 6 à 8 semaines annule toutes ces complications osseuses. La conclusion qui s’impose donc est qu’il faut tout faire pour que les malades en chirurgie orthopédique et traumatologique s’arrêtent de fumer ou de se trouver dans des enceintes enfumées pendant la durée de leur traitement s’ils veulent guérir rapidement et sans complications ; c’est encore mieux si ces malades optaient pour l’arrêt définitif de la prise de tabac. Car préserver le couple vaisseau-os est à la base de la chirurgie osseuse, et des consolidations des fractures. Référence : 1) B. Dureuil 14 journée lilloise d’anesthésie réanimation et de médecine d’urgence WWW. Jlar. Com. Congrès_anterieur/jlar v2007/index.htm 2) P. Coujard, J. Poirier, J. Racadet Précis d’histologie humaine Ed. Masson Paris 1980 3)H. Essaddam Nouvelle approche de l’appareil locomoteur et conséquences thérapeutiques Ed. CPU Tunis 2007 4) Dictionnaire Le Robert Paris 1993 Pr : ESSADDAM Chirurgien orthopédiste CHU La Rabta Tunis. H

« ETRE ET TEMPS » de Heidegger :

«Le Dasein est un étant qui n’apparaît pas seulement parmi d’autres étants. Ce qui le distingue ontiquement, c’est que, dans son être, il y va pour cet étant de cet être. Or s’il est ainsi constitué en son être, il appartient donc au Dasein d’avoir en son être un rapport d’être à cet être. Et cela veut aussi dire que le Dasein, d’une manière quelconque qui peut être plus ou moins explicite, s’entend dans son être. Cet étant a ceci de propre qu’il n’a qu’à être pour que cet être qui est le sien lui soit découvert. L’entente de l’être est elle-même une détermination d’être du Dasein. Ce qui distingue ontiquement le Dasein, c’est qu’il est ontologique […] L’être même, par rapport auquel le Dasein peut se comporter de telle ou telle manière et vis-à-vis duquel il a toujours une certaine attitude, nous le nommons existence. Et comme la détermination de cet étant dans son essence ne peut s’accomplir en donnant de lui une définition qui exprimerait sa réalité ; comme son essence repose bien plutôt en ce qu’il a, chaque fois, à être son être en tant que celui-ci n’est qu’à lui, c’est le terme Dasein, pure expression d’être, qui est choisi comme marque distinctive de cet étant. Le Dasein s’entend soi-même toujours à partir de son existence, une possibilité de soi-même, possibilité d’être soi-même ou de ne pas l’être. Ces possibilités, ou bien le Dasein les a choisies lui-même, ou bien il y est tombé, ou bien il a chaque fois déjà grandi en elles. Se prendre en main ou négliger de le faire, ces manières d’exister, il appartient chaque fois au Dasein et à lui seul d’en décider. La question de l’existence ne se clarifie jamais qu’en en passant par l’exister lui-même. […] Mais la question de l’être n’est alors rien d’autre que la radicalisation d’une tendance d’être appartenant par essence au Dasein lui-même, l’entente pré-ontologique de l’être. » Source : Heidegger (Martin), Être et temps, trad. par François Vezin, Paris, Gallimard, 1986. Heidegger, fameux sectateur du nazisme et adepte de Husserl, a été le philosophe qui a médité l’être tel qu’il s’offre ou se dérobe dans son œuvre ETRE ET TEMPS. Ce « berger de l’être » qu’est l’homme est toujours en rétrospection et prospection. Parmi tout les « étants » (Dasein), il est le seul capable de s’interroger sur l’être ; cette interrogation constituant l’être même de cet étant. Le Dasein est la voie d’accès unique et obligée à l’être et à toute compréhension de tout être qui permet d’élucider la manière selon laquelle la compréhension de l’être et du Dasein lui même s’articule. Heidegger nous parle des« soucis » (Besorgen) de l’être : la facticité (Geworfenheit), l’existence (Existenz) et l’être auprès de (Sein bei) ; à travers lesquels, il nous expose les problèmes de l’être … Une œuvre présentant beaucoup de contradictions (même Husserl n’est pas arrivé à la comprendre) qui attire par son inextricable acheminement…

23 janvier, 2008

MAGNETISME ET MAGNETOTHERAPIE :

L'idée selon laquelle la thérapie magnétique pouvait être utilisée à des fins de traitement de la maladie a vu le jour au début du 16° siècle, avec le médecin suisse, philosophe et alchimiste Paracelse, qui avait recours aux aimants pour traiter l'épilepsie, les diarrhées et les hémorragies. La thérapie magnétique devint plus populaire au milieu du 18° siècle lorsque Franz Mesmer, un docteur Autrichien qui faisait aussi dans l'hypnose et la psychanalyse ouvrit un salon de guérison par le magnétisme à Paris. La thérapie magnétique de nos jours Patchs magnétiques applicables directement sur l'endroit douloureux, petites bandes de secours de patchs qui visent les points d'acupuncture, bandeaux, boucles d'oreilles ou colliers magnétiques pour les maux de têtes, ceintures magnétiques prétendant soulager les douleurs du dos et autres habits magnétiques censés agir sur tout le corps, y compris les mains, poignets, coudes, genoux, chevilles et pieds (les semelles magnétiques), sièges avec coussins magnétiques, oreillers et matelas magnétiques produisant un "champ dynamisant pour le sommeil", masque aimanté contre les rides … forment un ensemble de gadgets actuellement marchandés et prônés pour leur supposé pouvoir de "re-polariser les cellules du corps, favoriser une bonne circulation énergétique et libérer les blocages source de nombreux maux". Il existe deux méthodes d'applications différentes : En application locale : les effets dépendent du pôle appliqué : Pôle Nord : contre la douleur, les inflammations et les infections. Pôle Sud : donne de la force et de l'énergie. L’application générale : permet de fournir un flux magnétique général dans tout le corps qui aide à réguler les désordres de l'organisme ; certains affirment même qu'il est possible de guérir tout type de cancer avec des super-aimants… Le Dr. Buryl Payne, dans son livre Le Corps Magnétique (1988), affirme que les pôles nord apaisent les tissus alors que les pôles sud les stimulent, et qu’il ne faut donc jamais exposer une tumeur ou une infection à des pôles sud; sachant que ces lois s'inversent dans l'hémisphère sud. Le mécanisme le plus communément présenté pour expliquer les effets variés des aimants est le fait « d'améliorer la circulation sanguine en stimulant la circulation du sang, de la lymphe, des influx nerveux, en améliorant les échanges chimiques et favorisant ainsi la santé des cellules." ; le simple fait de poser un aimant sur la peau devrait donc rendre la région corporelle concernée toute rouge (par afflux de sang) ce qui n’est pas le cas. Une étude réalisée (Effects of permanent magnets on resting skin blood perfusion in healthy persons assessed by laser doppler flowmetry and imaging. Mayrovitz HN et al.) sur 12 volontaires en parfaite santé, exposés à un disque magnétique de 1000 gauss ou à un disque non aimanté, montra qu'il n'y avait aucune différence dans l'augmentation du flux sanguin, la quantité de sang ou la rapidité du flux sanguin. D'autres suggestions comprennent une modification des impulsions nerveuses, augmentant le volume d'oxygène et augmentant l'alcalinité des fluides corporels, ainsi que la force magnétique sur les ions circulants tout en diminuant les dépôts sur les vaisseaux sanguins. Mais on peut aussi trouver comme autres explications que les aimants " générant leur propre énergie, renforcent le magnétisme naturel des cellules, organes et tissus vivants et les libèrent de leurs blocages. Ainsi, les centres énergétiques en rotation dans le corps sont stimulés par des aimants directement collés sur la peau". Une autre tentative d'explication fut donnée par le Dr. Kyochi Nakagawa du Japon, qui affirme que beaucoup de nos maladies modernes résultent du "syndrome de déficience du champ magnétique" ; le champ magnétique de la Terre ayant diminué d'environ 6% depuis 1830, et des éléments indirects suggéreraient qu'il aurait décru de plus de 30% au cours du dernier millénaire. Il conclut en disant que la thérapie magnétique ne fait que fournir un peu de ce champ magnétique déficient que la Terre aurait perdu et ce par le fait de boire de l’eau magnétisée qui de point de vu physique ne l’est qu’au contact du champs magnétique, ou l’utilisation d’aimants supposés magnétiser le fer sanguin. Le sang, tout comme l'eau, est en effet, faiblement repoussé par les champs magnétiques, mais pas attiré. Bien que la plupart des composants du corps humain, et des autres êtres vivants, soient faiblement diamagnétiques, il a été montré que beaucoup d'organismes contenaient une petite quantité de matériaux fortement magnétiques, habituellement de la magnétite (Fe3O4). Le cas le plus extrême est la bactérie magnétotactique, que l'on trouve dans la vase qui contient une longue chaîne de particules de magnétite qui interagit assez fortement avec le champ magnétique terrestre pour orienter la bactérie en direction de ce champ. Des cristaux de magnétite ont aussi été trouvés dans les pigeons, les abeilles, un grand nombre de mammifères et même dans le cerveau humain mais dans des quantités proportionnellement bien moindres que dans la bactérie. Il semble cependant fortement improbable qu'il y ait assez de magnétite dans le corps humain pour pouvoir fournir un mécanisme expliquant la thérapie magnétique. Pourtant, si des particules de magnétites pouvaient être localisées à des endroits stratégiques, elles pourraient localement amplifier les effets de champs magnétiques et, par exemple, modifier les flux d'ions à travers les membranes cellulaires, de la même manière que celle impliquée dans des émissions électriques dans les cellules nerveuses. Une étude fut réalisée dans les locaux de 4 hôpitaux par le Professeur Marcel-Francis Kahn, rhumatologue, dans le but de vérifier l'efficacité d'aimants "médicaux" vendus par les Laboratoires Ponroy, produit connu et vendu par milliers sous le nom "d'aimants anti-douleurs Eporec". Dans 3 de ces hôpitaux les résultats étaient concordants : un faux aimant donnait les mêmes résultats qu'un Eporec. Seul l'hôpital Saint-Jacques, bien connu pour ses militants des médecines douces "qui ont d'ailleurs transgressé le protocole", selon le Professeur Kahn, a conclu en faveur de la marque. Bref ce test fut négatif pour la magnétothérapie. Une autre étude en double-aveugle fut réalisée avec des colliers magnétiques cette fois-ci, qui donna les mêmes résultats sur l'inutilité des produits pour soulager les douleurs du cou ou de l'épaule (Hong 1982). D’autres études, mieux structurées et faites sur une plus longue période de temps, se sont elles aussi avérées négatives. Les déclarations des effets thérapeutiques de la magnétothérapie sont à prendre avec scepticisme et une grande prudence, car rien ne vient corroborer les déclarations des vendeurs de ces "solutions" sinon des idées souvent toutes les plus farfelues les unes que les autres. La plupart des témoignages sur l'efficacité de cette thérapie par les aimants peut être attribuée à l'effet placebo et à d'autres effets accompagnant leur utilisation. Par exemple, l'appareil magnétique que les golfeurs se mettent dans le dos peut soulager leur douleur en leur fournissant un support mécanique, en chauffant localement la région du dos, ou même en rappelant aux plus âgés qu'ils n'ont plus vingt ans et ne doivent, par conséquent, pas faire d'effort musculaire trop poussé. Tous ces effets sont utiles avec ou sans aimants. Une étude anglaise sur des stimulateurs pour la croissance des os suite à fractures, qui avaient été approuvés par les autorités médicales, révéla qu'ils avaient tout autant d'efficacité lorsque les appareils n'étaient pas allumés (Barker 1984), et conclut que leur efficacité résultait en fait du repos forcé pendant leur utilisation, plutôt que des champs magnétiques. Références : http://www.magnetotherapie.fr http://www.essential-emporium.com Magnétotherapie de David W. Ramey

HOMÉOPATHIE :

L’homéopathie est fondée sur une pratique médicale unique en son genre, dont les sources remontent à la tradition hippocratique. C’est une médecine de l’expérience qui repose principalement sur des données empiriques et conceptuelles. Elle suscite un engouement public et les médecins qui n’y ont pas recours se sentent tenus d’émettre à son propos opinions et jugements, le plus souvent intuitifs, parfois arbitraires, presque toujours non avisés. Le Conseil national de l’ordre des médecins français a reconnu que l’homéopathie est une méthode thérapeutique et qu’elle doit être réservée aux médecins et ce par la création d’un enseignement hospitalo-universitaire validé par un diplôme interuniversitaire et d’une formation médicale continue spécifique à l’homéopathie. Christian Friedrich Samuel Hahnemann est né le 10 avril 1755 à Meissen, en Saxe, au cœur du siècle des Lumières. Il est considéré comme le pére de l’homéopathie. Docteur en médecine et adepte de médecine expérimentale, il a écrit beaucoup de livres dans les quels il repoussait les traitements toxiques de son époque et mettait en avant l’hygiène de vie, le régime alimentaire, l’exercice physique, l’air pur et l’utilisation de bains froids à visée thérapeutique ; largement contesté par le milieu médical de l’époque il finit par renoncer à la pratique médicale qui ne le satisfaisait pas et se consacre à la chimie et la traduction ; c’est alors qu’il remarqua dans un article que le déclenchement artificiel d’une fièvre combattrait celle de la maladie naturelle et aurait les mêmes vertus curatives et posa alors l’hypothèse de similitude et fut élu membre de l’Académie des sciences de l’Électorat de Mayence. À partir de 1805, commence la publication de textes majeurs de la thérapeutique homéopathique tel Æsculape dans la balance. Hahnemann fonde l’homéopathie sur un trépied conceptuel comportant le principe de similitude, l’individualisation du malade et du médicament, l’infinitésimalité. Le principe de similitude est défini comme la possibilité qu’a une substance de provoquer chez l’homme sain certaines manifestations qu’elle peut faire disparaître chez l’homme malade. Ainsi, l’abeille dont la piqûre cause un œdème est source d’une préparation homéopathique agissant contre les œdèmes chez l’homme malade. L’individualisation du sujet a pour objet de définir sa constitution par un long interrogatoire précis et minutieux. L’individualisation du médicament et la personnalisation du traitement sont possibles grâce à l’expérimentation. La notion d’infinitésimalité correspond en fait aujourd’hui à une pharmacologie des hautes dilutions. La médication d’un sujet doit aussi être en accord avec sa constitution c’est à dire correspondre à sa morphologie et son tempérament qui le prédisposeraient à des pathologies, et orienteraient vers certains médicaments. Malgré ses débuts difficiles, l’homéopathie réussit à se développer après l’épidémie de choléra en 1830, grâce à son succès contre cette pathologie. L’évaluation de l’homéopathie a pour but de fournir une information neutre et objective. D’après ces études, l’homéopathie apparaît comme une thérapeutique aux sources beaucoup plus empiriques qu’expérimentales, et c’est à la lumière de cette réalité que son expertise clinique est effectuée. L’étude de l’efficacité clinique de l’homéopathie est récente. Selon les résultats d’analyses qualitatives et quantitatives globales de ces essais, les effets de l’homéopathie ne peuvent être attribués au seul effet placebo, ce qui donne une base objective à cette thérapeutique. Cependant, l’action d’un traitement homéopathique précis dans une pathologie donnée n’a pas encore été clairement établie. De nombreux facteurs, restent inconnus et l’homéopathie reste un vaste champ d’investigations. Référence : HOMEOPATHIE : POITEVIN Bernard (Docteur en médecine et président de l’Association française pour la recherche en homéopathie)

SHIATSU

Le Shiatsu est une discipline holistique impliquant l'être humain dans son entiereté qui s'inscrit dans la tradition orientale de prévention des maladies et du bon entretien de la santé. Thérapie officiellement reconnue au Japon, il est enseigné et pratiqué en Europe dans le respect de règles professionnelles strictes et contrôlées. Cette technique s'inscrit dans la filière particulièrement riche des techniques manuelles pratiquées depuis des millénaires en Extrême Orient. L'Inde aurait été le berceau de toutes ces disciplines corporelles de bien-être. Enseignées par des moines bouddhistes, elles se propagèrent d'un côté vers la Birmanie, le Cambodge, le Laos et la Thaïlande, de l'autre vers la Chine où elles se modifièrent sous l'influence conjuguée du Taoïsme et du Confucianisme. Au 7ème siècle environ, le Japon à son tour fut touché par ce phénomène, le TUI-NA et l'AN-MO virent le jour. Ces disciplines procédaient par vibrations, percussions et étirements. Au fur et à mesure la technique, chinoise à l'origine, devint japonaise et connut son apogée à l'époque EDO sous le nom d’AN-MA.(1616-1867) qui à la demande du gouvernement de l'époque, fut réservée aux non-voyants et évolua en une sorte de massage relaxant dénué de toutes connotations médicales. A la dynastie MEIJI (1868), l'AN-MA a eu un aspet plus médical et fut nommée SHI-ATSU (pression des doigts) et c'est seulement en 1954 que le SHIATSU fut reconnu officiellement par le Ministère japonais de la Santé comme une médecine à part entière. Le shiatsu est enseigné dans les règles de l’art par plusieurs organisations, telle la FFST (Fédération Française de Shiatsu Traditionnel) Toute pratique est un acte grave qui engage la responsabilité du praticien. Sa formation doit être sans faille, son comportement moral irréprochable. Il est contrôlé et sanctionné après examen par un certificat fédéral délivré par la FFST. De plus il a obligatoirement adhéré à un code de déontologie strict et fourni un extrait de casier judiciaire. Ajoutons que les praticiens et/ou enseignants sont sensés être en conformité avec les différents règlements fiscaux et administratifs, et avoir une assurance professionnelle. Le programme d'études de la FFST dure quatre ans et comprend 4 niveaux : -Shiatsu Métiers de l’Esthétique sans visée thérapeutique.-Initiation 1er degré qui permet de pouvoir faire un Shiatsu complet et adapté à la personne, avoir des connaissances théoriques de base de l’énergétique chinoise appliquées au Shiatsu ainsi que des notions simples mais cohérentes sur la constitution du corps humain, des principales fonctions en médecine occidentale-Initiation 2e degré pour la quelle il faut subir un contrôle de connaissances défini par le Livret Jaune en vigueur après avoir suivi un cours d'anatomie/physiologie dans un cadre agréé. -Praticien qui subira un contrôle de connaissance comportant une remise d’un mémoire, une présentation d’une étude de 10 cas réels, des épreuves écrites sur la théorie énergétique orientale et sur les pathologies… Une médecine dont le cursus n’est pas des moindres lui léguant une certaine crédibilité.

OXYGÉNOTHÉRAPIE :

Au début des années 1920, William Koch a voulu éradiquer le cancer par oxydation des "substances toxiques" qui le causeraient, puis élargit le champ des compétences curatives de l'oxygène à d'autres maladies, qui seraient causées par la présence de micro-organismes se développant dans des milieux pauvres en oxygène. Otto Warburg, biologiste allemand et Prix Nobel, considéré comme le père de la chimie métabolique par certains, faisait des recherches sur les processus d'oxydation dans les cellules vivantes, en particulier les cellules cancéreuses. Il a mis au jour le processus respiratoire des cellules et postula d'emblée que les cellules cancéreuses se développeraient dans un milieu pauvre en oxygène et qu'un apport important en oxygène devrait les ralentir, voire les éliminer. En principe, dans des conditions normales, l’air inspiré par un sujet contient 20,9 p. 100 d’oxygène et doit être considérée comme oxygénothérapie toute thérapeutique qui consiste à faire respirer un mélange gazeux dans lequel la PiO2 est supérieure à 0,209 bar; il peut s’agir d’une oxygénothérapie normobare ou hyperbare. L’administration d’oxygène normobare se fait essentiellement par voie pulmonaire, elle peut être : en ventilation spontanée ou contrôlée. Alors que l’oxygénothérapie hyperbare (OHB) est réalisée dans des enceintes étanches dans lesquelles la pression ambiante est supérieure à 1 bar. On distingue: les caissons monoplaces et multiplaces. Les indications de l’oxygénothérapie sont très vastes et recouvrent pratiquement tout le champ de la médecine d’urgence et de la réanimation. L’oxygène est bien LA molécule la plus fameuse: besoin en oxygène des cellules, élimination des "toxines" ou oncothérapie par suroxygénation… La fascination que provoque l’oxygène a ouvert la porte aux pratiquants de « thérapies » à l’oxygène, cette patamédecine le préconise en inhalation ou absorption. Les raisons de la thérapie à l'oxygène seraient justifiées car fournir au corps cette molécule serait comme une remontant pour les gens en bonne santé, et un moyen de fournir une arme médicale supplémentaire contre toutes sortes de maladie, voire même le cancer ou le SIDA. Les sites Internet relatif à cette thérapie font état de patients atteints de tuberculose, d'arthrite, de maladies de coeur, cancer,… qui auraient été guéris par une suroxygénation avec des taux de réussite défiants toute concurrence, et postulent qu’il existe une conspiration des grands laboratoires et des autorités médicales afin d'étouffer ce principe de base curatif et fort peu onéreux dans le but de vendre toujours plus de médicaments et d'antibiotiques. De même que pour l’oxygène inhalé, l'eau à laquelle on ajoute de l’oxygène sous pression vendue en bouteille notamment aux sportifs augmenterait leurs performances et leur permettrait de mieux récupérer. La vente du peroxyde d'hydrogène et d'Ozone est une autre fantaisie fort appréciée par les adeptes de cette thérapie. Le peroxyde d'hydrogène (H2O2) est un composé que l'on retrouve fréquemment dans les pharmacies sous forme de solution diluée de peroxyde d'hydrogène utilisée en tant qu'antiseptique ou employée pour se rincer la bouche ou pour traiter les petites coupures. à des concentrations supérieures à 3%, il peut être très corrosif pour les tissus et causer de sérieuses brûlures. Sa consommation peut être cause d'embolie et il est connu comme étant une génotoxine (substance qui altère le matériel génétique). Utilisé dans les oxygénothérapies, à une concentration de 35%, il peut causer de sévères brûlures mais il est décrit par les adeptes de la thérapie à l'oxygène comme "bon pour une multitude d'usages aussi bien intérieurs qu'externes" parce que "nos corps manquent de peroxyde d'hydrogène nécessaire pour fonctionner correctement » … Le peroxyde d'hydrogène à 3% que l'on trouve dans les pharmacies serait impropre dans le cadre de l'oxygénothérapie à cause du conservateur qu’il contient ce dernier réduisant l'efficacité de la solution. L'ozone est un gaz à température et pression ambiantes avec une odeur particulièrement forte, caustique et irritante. Cette odeur peut occasionnellement se faire sentir après que la foudre soit tombée, lors d'un violent orage. L'ozone (O3 ) est soluble dans l'eau, formant différentes espèces chimiques dont les radicaux hydroxyles. Respirer de l'ozone peut causer de sérieuses irritations des poumons et des muqueuses ainsi que des altérations des tissus pulmonaires semblables à celles consécutives à des radiations ionisantes. Les déclarations de bénéfices, issus de l'oxygénothérapie, pourraient être vrais, mais restent non prouvés. Si l'ingestion de peroxyde d'hydrogène, ou l'inhalation d'ozone, étaient cause d'améliorations psychologiques tels qu'une stimulation ou une diminution de la dépression, cela peut être entièrement dû à l'effet placebo. La situation rappelle un peu les déclarations faites concernant les bénéfices psychologiques de la consommation d'eau au radium. Au tournant du siècle, des personnes âgées étaient convaincues d'être beaucoup plus en forme (surtout pour ce qui est de leurs performances sexuelles) après un régime à base de consommation d'eau radioactive ! Les « oxygénothérapeutes » déclarent que la consommation de peroxyde d'hydrogène et l'inhalation d'ozone sont sans dangers, mais reconnaissent qu'il est possible d'avoir des nausées, des insomnies, une fatigue anormale, des éruptions cutanées, de la diarrhée, des infection, des furoncles… qui seraient les manifestations du processus normal d'un "nettoyage" et déclarent que les enzymes présentes dans le corps sont pleinement capables de protéger contre tout dommage infligé par les radicaux libres, aux cellules saines pendant la thérapie. Référence : -L’oxygénothérapie : NOTO René : médecin colonel anesthésiste réanimateur chargé de l’enseignement de la médecine d’urgence et de la médecine de catastrophe au service de santé des armées. http://www.legifarma.gouv.fr http://www.fasebj.org http://www.quackwatch.org http://www.didier-pol.net

L'ASTROLOGIE MEDICALE

L'Astrologie Médicale est la pseudoscience la plus populaire et la plus répandue de nos jours. Son application dans le domaine médical porte le nom d’astrologie médicale qui existait déjà à l'époque de Hippocrate. Elle repose sur l'action des planètes sur la santé « Le corps humain est composé en grande majorité d'eau, il subit donc des influences des Planètes comparables à celles des marées qui sont influencées par la Lune ». Elle permettrait de faire des prédictions sur l'état de santé à venir de chacun en fonction de son signe, de son thème astral et permettrait de prendre en main sa destinée en évitant les pathologies auxquelles il est plus sensibles. Les "conseillers en astrologie médicale" sont aussi capables de déterminer un type de pathologie associé à un signe astrologique donné, d'établir des correspondances planètes/organes. Le "terrain de santé" est déterminé par le signe solaire car "le soleil représente l'énergie, la vitalité qui diffère selon les signes. L'ascendant qui est déterminé par l'horizon 'Est' au moment de la naissance, joue aussi un rôle important dans la santé ainsi que les planètes qui sont en corrélation avec les organes. Ainsi, une planète va vitaliser certains organes ou au contraire les fragiliser" Le thème astral se manifesterait dans notre corps "par exemple, un enfant Bélier ascendant Sagittaire, a beaucoup d'énergie…Si cet enfant est malade, son organisme va manifester de fortes poussées de fièvre" Ainsi ; -Les personnes du signe du Cancer devront se méfier des maladies touchant le système digestif et du cancer des seins pour les femmes, -Les Scorpions doivent se méfier des affections touchant la sphère génitale, -Les Béliers, doivent surveiller "la tête et le crâne (migraines, insomnies...)", -Le Taureau doit prendre garde à "son cou et sa gorge", -les Vierges doivent se méfier "de la zone du ventre (abdomen, pancréas...)", -Le Poisson doit surveiller ses pieds,… De même pour l'astrologie chinoise ; les personnes du signe du Chien par exemple, sont sensibles des dents ou des oreilles, alors que ceux du Coq devront faire attention à leurs cordes vocales… En astrologie médicale, le signe zodiacal ne suffit pas à tout expliquer, par exemple, Mars a différents effets selon que la planète est dans le Bélier, le Cancer ou le Sagittaire. Dans le premier cas, Mars "donne une tendance aux coups de soleil, à l'hémorragie ou à la congestion cérébrales, à l'inflammation des méninges, à la fièvre cérébrale et au délire, aux élancements à la tête, à l'insomnie et aux blessures à la tête", lorsqu'elle est dans le Cancer,"elle donne tendance à la fièvre de lait, à la dyspepsie, à l'inflammation, aux ulcérations et aux hémorragies de l'estomac". L’astrologie médicale traite aussi de la nutrition se basant sur Des connaissances nutritionnelles utilisées "depuis l'aube des temps" : L’alimentation doit être adaptée aux besoins de chaque personne et aux spécificités de son métabolisme, d’où une alimentation correspondant au signe solaire et au signe Ascendant ainsi qu'aux Planètes affligées et donc chaque personne a un "plan astro-chrono-alimentaire" avec des correspondances "phytho-zodiacales"… L’absence de diagnostic médical réel ouvre la voie aux pseudo diagnostics de l'astrologie médicale car leur simplicité est leur principal avantage. Mais le plus regrettable est le sentiment de résignation injustifié que peut faire naître cette thérapie astrale, résignation qu'il est bon de balayer en effaçant ce message morbide, prédestinés et imposés, pour celui de l'espoir. Références: http://www.astrosante.com/associations.htm http://www.astromail.fr/ http://www.pseudo-sciences.org/web/article.

KINESIOLOGIE

La kinésiologie se développe depuis trente ans dans le domaine de la santé. Les auteurs parlent d'une "intuition", plus ou moins construite autour d'une base physiologique ou fonctionnelle donnée avec des éléments d'autres doctrines. La kinésiologie par des tests musculaires simples et précis, "interroge" le corps et recherche la nature, le lieu, l'intensité, l'histoire, l'origine des blocages -une énergie parasite ne vibrant pas en harmonie avec l’énergie primordiale ou mettant en résonance la zone énergétique bloquée donne la maladie- afin de pouvoir, par des exercices appropriés, y porter remède. Selon ses défenseurs, le but de la kinésiologie éducative ou édukinesologie (qui prône l’existance d’un cerveau et droit) est d'aider l'intégration des hémisphères droit et gauche du cerveau pour certaines activités telles que parler, écrire, se mouvoir, voir, entendre, se souvenir … Ce texte trouvé dans un dépliant publicitaire reprend en bref les principes de la kinésologie : " On remarque le plus souvent que notre "ordinateur biologique", est mal programmé chez la plupart d'entre nous. Par des tests musculaires simples nous pouvons comprendre comment est organisée la personne testée, quelle est sa dominante, comment est organisée la communication entre cerveau-oeil, cerveau-oreille, cerveau-main, etc... Nous pouvons mieux comprendre quels en sont les freins, ou blocages, et comment nous pouvons y apporter remède. Ce sont ces blocages qui sont le plus souvent à l'origine des difficultés rencontrées dans les différentes étapes de l'apprentissage, quel que soit notre âge. Ce sont eux aussi qui favorisent en partie l'installation du stress, des difficultés de concentration, de communication ou même créent des tensions musculaires gênant la posture. On a pu constater que le corps porte en lui les solutions permettant de faire disparaître ces blocages, par des tests appropriés la kinésiologie peut interroger le corps et donc comprendre et lire les réponses que le corps est en mesure d'apporter lui-même aux problèmes rencontrés. Par des exercices simples on peut alors l'aider à s'auto-corriger : lorsqu'on donne au corps les moyens nécessaires pour faire disparaître ces blocages, on constate très rapidement une nette amélioration pour tout ce qui concerne les activités les plus simples telles que lire, écrire, voir, entendre, se souvenir. Les deux hémisphères cérébraux sont reliés entre eux par une sorte de pont nommé le "corps calleux", qui par un faisceau complexe de fibres nerveuses, permet la communication et la coordination entre ces deux parties du cerveau. Si, pour une raison quelconque, cette liaison ne fonctionne pas de façon correcte, ou, si elle est interrompue, on voit apparaître chez la personne des troubles très importants et en tout cas très handicapants. Chacun des hémisphères à une fonction bien précise.Le cerveau droit est celui des "réflexes", il perçoit la globalité dans une situation donnée. Il permet de reconnaître une mélodie à partir de deux notes ou de reconnaître des visages dans la foule. Il est le pilote de la partie gauche du corps. Le cerveau gauche est "analytique", il décompose l'information en unités minimales et la traite de façon séquentielle. Il est le siège de la parole et de la logique. Il pilote la partie droite du corps, ce qui en a fait le chouchou de nos systèmes éducatifs, car il est l'hémisphère de la logique, que notre vieille culture cartésienne cultive avec dévotion. Il n'y a pas de priorité d'un hémisphère sur l'autre mais, bien au contraire, complémentarité, et c'est justement le manque de liaison rapide entre les deux qui est à l'origine des blocages dans les phases d'apprentissage, d'expression, de communication. Si l'on parle de dominance, en kinésiologie éducative, c'est plutôt pour rechercher lequel des deux hémisphères est plus facilement utilisé par la personne, dans une situation donnée, et pourquoi elle a du mal à intégrer et à utiliser la totalité des possibilités dont elle peut disposer." Partant d'un test musculaire censé déterminer où, quand et comment la coordination interhémisphèrique cérébrale est présente, le kinésiologue établit un bilan de ce qu'il pense être une dysharmonie cérébrale, et par des exercices musculaires et gymnastiques entreprend de rééduquer le cerveau à travers ses connexions musculaires. Les résultats positifs obtenus lors de séances de brain gym ("gymnastique cérébrale") avec de jeunes enfants est une réalité qui pourrait aussi trouver comme raison la prise en charge plus complète d'enfants à "problèmes" sur lesquels les éducateurs focalisent davantage leur attention. Mais, la loi des cinq éléments, la loi des sept dimensions, les sept tests baromètrés, les quatre stades de l'évolution et les douze formes de renversement énergétique…sont tous des éléments de la formation proposée en kinésologie qui nous laissent poser un grand point d’interrogation vis à vis de la crédibilité de cette « thérapie » et la classent volontiers dans la case des patamédecines vu l’ésotérisme (caractère de ce qui est impénétrable, énigmatique) de ces propos. Référence : -La Kinésologie : Dr Jean-Marie ABGRALL.

INSTINCTOTHERAPIE

La "guérison par l'alimentation crue" Son principe de base est de se servir de son instinct alimentaire pour la sélection de sa nourriture, avec l'ordonnât qui exprime les besoins de notre organisme, et prévenir voire guérir ainsi la plupart des maladies. Toutefois, cet instinct ne fonctionne que sur la base d'une alimentation dite "originelle", ou encore "d'avant la découverte du feu" : viandes et de poissons crus, de fruits et légumes non épluchés. La variété est assurée, mais les repas sont coûteux malgré le peu de préparation nécessaire D'après les premières expériences des découvertes du fondateur Guy-Claude Burger, "les maladies les plus diverses guérissent comme par enchantement : diabète, épilepsie, leucémie, cancer, névroses, artérioscléroses infarctus, cataracte, infections, allergies, rhumes, bronchites, maladies d'enfants, insomnies, cauchemars, indigestions, migraines, acné, cheveux gras, calvitie, folliculite, surmenage, stress, distraction, nervosité, timidité, dépression, obésité,... ".

LA GEMMOTHERAPIE

C'est dans les années 1960 qu'un homéopathe belge eut l’idée que les bourgeons de plante pouvaient constituer une thérapeutique efficace. La gemmothérapie a très vite intéressé quelques biologistes qui eurent l'idée d'étudier les modifications biologiques obtenues chez le lapin après administration de préparations gemmothérapiques, en particulier les modifications obtenues sur les tests de floculation de protéines plasmatiques.

LA BIOTHERAPIE GAZEUSE

Présentée comme une médecine de terrain dérivée de l'homéopathie, la biothérapie gazeuse procède par injection de gaz dilués et dynamisés. Crée par le Docteur Fix, elle est censée agir sur les allergies, où elle revendique 70% de bons résultats, et sur les rhumatismes où elle prétend à 60% ou 70% de réussites, principalement dans le syndrome du canal carpien et dans les arthroses du genou. Son succès dans les névroses de deuil et les syndromes anxiodépressifs s'explique quant à lui par la prise en charge renforcée du malade et par l'effet placebo de la technique. Ses défenseurs la préconisent dans un ensemble de pathologies pédiatriques : retard scolaire, troubles du caractère, difficultés de concentration, aussi bien que dans les ectomies testiculaires. Cette technique ne se base sur aucune base théorique et n'a fait l'objet d'aucune démonstration clinique

CRENOTHERAPIE ET CLIMATOTHERAPIE

Le nombre des cures thermales dans le monde dépasse 10 millions par an. Cette thérapeutique est donc un fait massif, du point de vue sanitaire, économique et social. Dans le cas d’un asthmatique insuffisamment amélioré par un traitement médical persévérant la conduite à tenir peut être la suivante ; son médecin choisit une station de cure, transmet les informations nécessaires au consultant thermal et remplit éventuellement le certificat destiné à la Sécurité sociale. Le malade, dès son arrivée à la station, est examiné par le consultant thermal, qui lui prescrit une cure adaptée, en surveille les réactions, et en modifie les modalités au fur et à mesure. La cure est un ensemble, qui comprend une ingestion d’eau médicinale, combinée aux applications externes d’eaux et de gaz thermaux une diététique, une cure d’exercice, le repos, la rééducation respiratoire, la réduction ou la suppression de certains médicaments, la psychothérapie. L’asthmatique n’attend pas un résultat immédiat mais une amélioration durable. La crénothérapie forme donc un ensemble thérapeutique complexe qui, situé dans un plan de longue haleine, vise à retarder l’heure de la corticothérapie. On envisagera successivement les cures thermales, les cures climatiques et la thalassothérapie. Les cures thermales Les eaux minérales L’eau est un minéral, mais la dénomination d’eau minérale est réservée très souvent aux eaux douées de propriétés thérapeutiques et utilisées conformément à des règles qui garantissent leur pureté bactériologique et la stabilité de leur composition chimique. Le captage et le conditionnement doivent préserver leur caractère naturel, il est interdit de les filtrer et de les stériliser. Les propriétés thérapeutiques de la plupart des eaux minérales diminuent avec le temps, parfois très vite. Il est donc indispensable aux malades de se rendre sur place. C’est la raison d’être des stations et des cures thermales. On peut classer les eaux minérales de bien des manières. La classification chimique usuelle distingue plusieurs familles: les eaux bicarbonatées carbo-gazeuses; sulfatées... On rattache aux stations thermales celles qui mettent en œuvre des boues ou des émanations de gaz thermaux. On peut encore classer les eaux minérales d’après la façon de les appliquer aux malades : en contact direct avec les lésions dans les affections dermatologiques, naso-sinusiennes... par l’hydrothérapie externe: en pathologie ostéo-articulaire, neurologique, veineuse... ou par la cure de boisson pour les affections de l’appareil digestif, urinaire, certains cas de pédiatrie et de gériatrie. Dans bien des cas, cures thermales et cures climatiques se complètent. Il existe une relation entre la composition des eaux minérales et leurs propriétés thérapeutiques, ceci dit, des eaux de composition très voisine, soulagent des maladies bien différentes et des eaux très différentes obtiennent parfois des résultats similaires. En définitive, c’est l’expérience accumulée de longue date par le corps médical qui gouverne l’orientation des malades vers telle ou telle station. Indications et contre-indications des cures thermales Les cures thermales sont réservées aux malades chroniques et aux convalescents des maladies aiguës. Elles sont donc contre-indiquées au cours même des maladies aiguës, sauf l’eczéma. Elles le sont également dans les cancers et tuberculoses, l’hypertension artérielle sévère, l’insuffisance cardiaque, rénale et hépatique, ainsi que dans la sénilité extrême. Les malades mentaux doivent être dirigés vers des stations spécialisées. Le but des cures prescrites à la convalescence des maladies aiguës est la guérison ou la prévention des séquelles. Dans les infections chroniques, les cures ont une action originale, qui les rend précieuses en complément des autres traitements. Par exemple, en rhumatologie et en neurologie, elles sont irremplaçables pour lutter contre la douleur et l’impotence. En pathologie respiratoire, pour atténuer les réactions allergiques et renforcer les défenses de l’organisme contre les infections. De même en pathologie cutanée et gynécologique. Dans les maladies des artères, elles sont un des meilleurs moyens de développer la circulation collatérale. Dans les séquelles de phlébites, leur action sur l’œdème et les sensations de lourdeur est unique. En pathologie digestive, elles seules corrigent des troubles fonctionnels rebelles. Dans la migraine, elles réussissent souvent là où tout médicament échoue. Chez les malades mentaux légers, elles offrent un type de traitement qu’il est de plus en plus rare d’obtenir en ville. Chez les enfants, dont la sensibilité aux cures est extraordinaire, elles corrigent les méfaits de la vie urbaine. La place des cures thermales en médecine sociale découle de leur efficacité aux deux extrémités des processus morbides. Avant l’éclosion des accidents sérieux, c’est leur effet préventif. Après la phase évolutive, pour effacer les séquelles, c’est leur effet réparateur. Leur rendement pour prévenir les arrêts de travail et réduire les invalidités est remarquable. Les cures climatiques Les éléments thérapeutiques des climats sont la situation géographique, la nature du sol et du sous-sol, la température et la pression atmosphérique, la composition et la pureté de l’air, les vents et surtout l’ensoleillement. L’exposition au soleil, méthodiquement conduite, est l’héliothérapie. Ses effets les plus intéressants sont dus aux rayons ultraviolets. L’héliothérapie est contre-indiquée dans la tuberculose pulmonaire, tandis qu’elle est utile dans les tuberculoses extra-pulmonaires, les psoriasis, certaines maladies de la peau, le rachitisme, et ce qu’il est convenu d’appeler chez l’enfant le lymphatisme. L’héliothérapie se combine avec les cures d’altitude, de plaine et de bord de mer. Les climats d’altitude ont de remarquables effets stimulants. Ils conviennent à certains asthmatiques, aux tuberculeux pulmonaires après la cessation de la fièvre et aux formes extra-pulmonaires de la tuberculose. Certains climats de plaine ont des propriétés remarquables sur l’appareil respiratoire et le système nerveux. Les climats marins seront évoqués à propos de la thalassothérapie. La thalassothérapie La thalassothérapie est l’emploi thérapeutique des éléments du milieu marin. Elle englobe deux types de traitements, appliqués ensemble ou séparément: la cure héliomarine et la rééducation en piscine d’eau de mer. La cure héliomarine exploite les effets thérapeutiques des climats marins et du bain de mer. Avant la découverte de la streptomycine et de la chimiothérapie, la tuberculose ostéo-articulaire de l’enfant ne guérissait que dans certains climats, aujourd’hui la fonction de la cure héliomarine est de hâter et d’encadrer l’acte chirurgical. D’autres indications de la cure héliomarine sont le rachitisme, l’allergie respiratoire, certaines maladies de la peau... La rééducation en piscine d’eau de mer connaît actuellement une expansion méritée. La valeur des piscines d’eau de mer, comme des piscines thermales, découle des propriétés suivantes: le principe d’Archimède supprime la pesanteur des segments immergés et permet des mouvements impossibles autrement; le réchauffement des muscles est un préalable à toute rééducation; les contractures musculaires s’atténuent dans l’eau chaude, la circulation s’améliore, la pression hydrostatique favorise la résorption des œdèmes; le bain est analgésique... De nombreuses catégories de malades bénéficieraient de ce traitement: les victimes des accidents de la route, des traumatismes professionnels, certains rhumatismes chroniques… En Tunisie, ce domaine n’a pas encore vu le même l’essor que dans pays européens et prend des allures de caprice de bourgeois sans couverture médicale très développée mais reste sans doute très prometteur. Référence : -Crénothérapie et Climatothérapie : Dr BESANÇON François (Professeur à la faculté de médecine de Paris)

CHROPRAXIE ET MANIPULATIONS CRANIENNES:

Outre des conseils de mode de vie, la chiropraxie, pratiquée depuis Hippocrate, se fonde sur des manipulations des diverses articulations et du dos. Le terme de "chiropraxie", signifiant littéralement "fait par la main" (keiros = main, praxis = l'action, la pratique). La chiropraxie moderne fut fondée en 1895 et elle constitue aujourd'hui une des plus importantes médecines alternatives. Elle est consacrée à la prévention et au traitement des maladies par des moyens non médicaux et non chirurgicaux. Elle a principalement recours à des conseils d'ordre psychologique, sanitaire, hygiénique et nutritionnel ainsi qu'à des manipulations de la colonne vertébrale et des articulations. Cette pratique repose sur le principe selon lequel ces manipulations restaurent les fonctions normales des articulations, ce qui permettra aux patients de recouvrer la santé. Les chiropracteurs utilisent la radiographie plus souvent que les ostéopathes. (L'ostéopathie fait essentiellement appel aux massages et aux manipulations portant sur toutes les parties du corps mais plus spécifiquement sur le crâne et la colonne vertébrale, où les nerfs et les vaisseaux sanguins pourraient être compressés.) La théorie de la subluxation qui est le centre et le fondement même de la chiropraxie repose sur une notion vitaliste selon laquelle la santé est une conséquence des flux de force vitale nommée "l'intelligence innée", allant du cerveau jusqu'au reste du corps via la moelle épinière et les nerfs périphériques. Toutes les maladies, d'après les chiropracteurs, résulteraient d'une rupture du flux de cette intelligence innée ou d'une mauvaise circulation de l'énergie vitale (interférences énergétiques). L'interruption du flux serait causée par des subluxations vertébrales, qui sont des petits désalignements de la colonne vertébrale, qui comprimeraient les nerfs vertébraux. Ainsi par exemple, une maladie du foie serait causée par une subluxation qui comprimerait le nerf vertébral approvisionnant le foie… Les chiropracteurs traitent cette maladie en arrangeant ces dérèglements par la manipulation (les "ajustements"). Ces subluxations seraient dans la majorité des cas indolores et donc imperceptibles par le malade, seul le chiropracteur serait en mesure de les détecter et de procéder à des "ajustements" curatifs. Le diagnostic repose sur la seule confiance qu'on peut porter en son praticien, deux chiropracteurs pouvant ne jamais s'accorder sur la nature et la localisation des subluxations chez un même patient. Les principes de base de la chiropraxie n'ont jamais été éprouvés par la recherche. Beaucoup de chiropracteurs s'opposent d'ailleurs aux mesures de santé publiques telle que celle de la vaccination des enfants. Tandis que d'autres instillent à leurs patients un sentiment de méfiance envers la médecine. La maladie ne serait pas la conséquence d'un virus, ni d'une bactérie…, car "la maladie vient de l'intérieur du corps tout comme la guérison" L'étude Rand énuméra une longue liste de cas dans lesquelles la manipulation de la colonne vertébrale ne devait pas être pratiquée, telle que la compression des nerfs. D'autres contre-indications comprennent entre autres les manipulations d'une durée de plus de 6 mois : les tumeurs malignes, l'absence de réactions aux manipulations passées… Ils conclurent aussi qu'il n'y avait pas suffisamment de preuve justifiant le recours à la manipulation pour la plupart des formes de douleurs chroniques du dos. L'étude n'apporte en fait aucun soutien à la théorie de la subluxation chiropratique ni à la portée de sa pratique. Elle ne fait pas non plus de comparaison entre la manipulation et d'autres formes de traitements pour les douleurs dorsales. La seconde étude est l'étude Meade publiée dans le British Medical Journal en 1990. L'étude conclut que "Pour les patients avec des douleurs au dos pour lesquels les manipulations ne sont pas contre-indiquées, la chiropraxie confère presque certainement un bénéfice à long terme en comparaison avec une médicalisation externe". La recherche qui a été faite sur l'efficacité de la chiropraxie peut se résumer dans le fait que les manipulations de la colonne vertébrale jouent un rôle dans le traitement symptomatique des douleurs du dos basiques, cependant, elle nécessite de meilleures études. Il existe plusieurs traditions qui diffèrent au sein de la chiropraxie, et aucune définition ne peut s'appliquer à tous les chiropracteurs. Une étude entreprise par le Pr. Edmund Crelin étudia la quantité de force nécessaire pour déplacer des vertèbres de la colonne dans le but d'impacter le nerf vertébral. L'étude fut menée sur six cadavres 8 heures après leur mort. Ses conclusions sont que la quantité de force nécessaire pour réellement déplacer une vertèbre doit être assez puissante pour briser la colonne vertébrale, ce qui confirme que la manipulation chiropratique ne peut pas affecter significativement l'alignement vertébral, et qu'un désalignement ne comprime pas les nerfs, des nerfs vertébraux peuvent être pincés ou touchés, mais cela est dû à des hernies discales, des fractures, des tumeurs ou une excroissance des os de la colonne. Avoir un ou des nerfs vertébraux coincés est très douloureux et occasionne une sensation d'engourdissement, cela peut être cause de perte de réflexes et de faiblesses des muscles dépendants des nerfs touchés. Un petit nombre de chiropracteurs pratiquent aussi la thérapie manipulatoire crânienne. Ils nomment leur version craniothérapie, bien que les mécanismes soient les mêmes en ce qui concerne les intentions pratiques. L'ostéopathie crânienne - également connue sous le nom de thérapie crânio-sacrée - fut développée par William G. Sutherland qui publia le premier article à ce sujet au début des années 1930. Le "système crânio-sacré" comprend la moelle épinière, le liquide cérébro-spinal, les méninges, les os du crâne et l'épine dorsale. Ses partisans affirment : -Que le cerveau humain produit des mouvements rythmiques à une cadence de 10 à 14 cycles par minute, une périodicité sans rapport avec la respiration et le pouls. -Que des petites pulsations crâniennes peuvent être ressenties du bout des doigts. -Que des perturbations dans le flux normal du fluide cérébro-spinal sont généralement cause de maladie. -Que libérer ces restrictions permet au corps de retourner à la normale. Ceci est possible en effectuant une pression sur le crâne du bout des doigts (la pression en question est un petit coup ferme, sans douleur et précis sur le côté de la tête) De nos jours, le partisan le plus célèbre outre-Atlantique de cette thérapie est John Upledger, fondateur de l'Institut Upledger de Floride. Il a publié plusieurs articles sur le sujet, bien que son travail ne soit pas reconnu comme valable par la communauté scientifique. La critique la plus importante fut publiée en 1999 par le British Columbia Office of Health Technology Assessment, qui conclut en disant que la théorie restait invalide et que les praticiens étaient incapables de mesurer d'une manière crédible et fiable les modifications qu'ils déclaraient apporter. Références : http://corpsalain.ca/chiro-specifique.htm http://www.ncahf.org/ -Les charlatans de la santé : Jean-Marie ABGRALL-Histoires parallèles de la médecine. Des Fleurs de Bach à l'ostéopathie : Thomas Sandoz-Le sommeil de la raison : Norbert Bensaïd -Manipulation Crânienne : Dr. William T. Jarvis

REFLEXOLOGIE

La réflexologie fut introduite aux USA en 1913 par le Dr William H. Fitzgerald (1872-1942), spécialiste ORL qui l'appela la "thérapie de zone" (Zone therapy). Il utilisait des lignes verticales pour diviser le corps en 10 zones. Eunice D. Ingham (1899-1974) poursuivit en développant la réflexologie dans les années 1930 et 1940, se focalisant sur les pieds. Mildred Carter, ancien étudiant d'Ingham, promut plus tard la réflexologie plantaire comme méthode de thérapie miraculeuse. La réflexologie repose sur une notion stipulant que chaque partie du corps est représentée dans les mains et les pieds, et que le fait d'effectuer une pression sur des aires spécifiques des mains ou des pieds peut avoir des effets thérapeutiques réels dans toutes les autres parties du corps. La plupart de ses partisans affirment : -que le corps est divisé en 10 zones longitudinales, 5 de chaque côté du corps. -que chaque organe ou partie du corps est représenté dans les mains et les pieds. -que le praticien est en mesure de diagnostiquer des anomalies rien qu'en touchant ou en palpant les mains ou les pieds. -que masser ou presser chaque aire peut stimuler les flux d'énergie, le sang, les éléments nutritifs, et que les nerfs réalisent une impulsion à la zone corporelle correspondante, et de ce fait, soulage de la maladie dans la zone concernée. La grande majorité des réflexologues affirment que leurs pratiques évacuent le stress, ce qui est probablement correct en ce qui concerne le stress de tous les jours. Un grand nombre de ses partisans déclarent que la réflexologie plantaire peut nettoyer le corps de toutes ses toxines, augmenter la circulation, aider à la perte de poids et améliorer la santé des organes partout dans le corps. D'autres rapportent des succès dans le traitement des maux d'oreilles, de l'anémie, de l'incontinence, de la bronchite, des convulsions infantiles, des hémorroïdes, du hoquet, de la surdité, de la perte des cheveux, des emphysèmes, des maladies de coeur, de l'hyperthyroïdie, des calculs rénaux, des enfoncements rectaux, des troubles du foie, de la cryptorchidie, du cancer de la prostate, de la paralysie intestinale, de la cataracte et de l'hydrocéphalie. Ils affirment "équilibrer l'énergie et ainsi accélérer la guérison n'importe où dans le corps." Un praticien affirme même avoir allongé une jambe qui était plus courte que l'autre de 3 centimètres. La réflexologie n'étant pas reconnue par le corps médical, il n'existe pas de formation conventionnelle pour sa pratique. Ceci dit, certains cours peuvent être donnés. L'organisme le plus connu outre-atlantique, dans cette catégorie, est le International Institute of Reflexology de St Petersburg en Floride.Le site web de l'institut déclare : "La Méthode Ingham™ de Réflexologie est utilisée principalement dans un objectif de relaxation. Les docteurs sont d'accord avec le fait que plus de 75% de nos problèmes de santé peuvent être liés au stress nerveux et à la tension. La réflexologie améliore le fonctionnement des nerfs et du sang, et aide la nature à retrouver son état normal." Une brochure d'un séminaire dit: "Comme le réflexologue travaille sur chaque réflexe, cela permet de relâcher le stress et la tension dans les zones correspondantes ou les zones corporelles, aussi bien qu'une relaxation totale. Le relâchement de la tension permet de débloquer les impulsions nerveuses et améliore la circulation sanguine dans tout le corps. Parce que la réflexologie travaille de l'intérieur, elle a un effet équilibrant sur chaque glande, organe ou partie du corps..." Certains profitent de leur statut de masseur-kinésithérapeute pour s'adonner à la réflexologie beaucoup plus rentable. La réflexologie n'est rien d'autre qu'un massage de pieds temporairement relaxant qui n’est basée sur aucune réalité scientifique, une patamédecine qui pourrait être un passe-temps amusant si ses prix n’étaient pas si exorbitants (entre 35 et 100 euros la séance). Référence : -LA REFLEXOLOGIE : Dr Stephen Barrett http://www.quackwatch.org

L'IRIDOLOGIE

Il s'agit d'une technique uniquement diagnostique, ou du moins qui se prétend comme telle. Elle consiste en la pratique de "l'iridoscopie", ce qui veut dire : examen de la structure et de la pigmentation de l'iris. Les physionomistes avaient déjà remarqué que l'oeil variait dans son expression et sa pupille, et reflétait des signes de troubles nerveux, "Tels sont les yeux, tel est le corps". (Hippocrate) Le père de l'iridologie moderne est Ignaz von Peczely, (né en 1826) qui en soignant une chouette victime d'une fracture de patte, remarqua une tache dans l'iris de l'animal et théorisa alors les fondements de l'iridologie. Une cartographie complète de l'iris fut ensuite réalisée. Son premier ouvrage"Découverte dans le domaine de la thérapeutique et du naturisme. Introduction à l'étude du diagnostique par les yeux" fut publié en 1880. Selon Peczely, l'oeil est divisé en zones correspondantes aux différentes parties du corps ; douze zones correspondant en gros à douze parties du corps. Il existe donc une cartographie irienne où à chaque organe correspond une plage réflexe. Il serait donc possible, au vu de la trame de l'iris, de déterminer l'importance des ressources énergétiques d'un individu selon qu'elle est fine (excellent), normale, lâche, vacuolaire ou lacunaire (mauvais).Le relief de l’iris est aussi étudié, il peut être soit normal, exacerbé, arrondi ou aplati signe d'un état d'asthénie, de dépression, de fatigue… Cette technique permettrait d’étudier le système nerveux sympathique et parasympathique par l'examen de la dimension de la pupille, son éventuel décentrement ou aplatissement voire son ovalisation. Selon les iridologues, l'analyse de l'iris, en direct ou même par photographie, permet de définir notre constitution et notre hérédité fondamentale. Il existerait ainsi deux constitutions : La constitution lymphatique fibrillaire, qui englobe les yeux bleus et les variantes, elle oriente vers le risque allergique (eczéma, asthme, migraine, coryza, rhumatisme, arthralgie) La constitution hématogène pigmentaire favorable aux troubles circulatoires, veineux, à l'obésité, au diabète, aux troubles hépatiques et biliaires, aux spasmes nerveux digestifs. Tout comme l'homéopathe, l'iridologue étudie l'ensemble des affections atteignant simultanément ou successivement un même sujet. Cette diathèse implique une unité de la maladie et de ses causes bien que ses manifestations soient multiples et différentes, il en existe quatre : la diathèse allergique hypersthénique : le patient est souvent optimiste, enthousiaste, passionné, mais peut évoluer vers l'asthénie, la diathèse arthritique infectieuse hyposthénique : le patient est pessimiste, prudent, économe, plus porté à la réflexion qu'à l'action, avec tendance infectieuse, la diathèse neuro-arthritique dystonique : le malade est sujet à l'hypertension nerveuse, à l'anxiété, à l'aérophagie, à l'aérocolie, la diathèse anergique ou asthénique : pour les victimes de tuberculose, troubles nerveux, sclérose en plaques, Parkinson, suicide. L'iridologie permettrait ainsi de reconnaître et d'établir un panorama complet du potentiel vital, de l'hérédité, des dispositions morbides, des déficiences, des déséquilibres et carences de l'individu. Pour les fondateurs de l'iridologie, les signes iriens apparaissent comme le reflet d'un état organique, ils précéderaient la maladie. Mais face aux critiques objectives de la science, l'iridologie a dû s'adapter ; "Aujourd'hui elle proclame que les messages iriens n'apparaissent pas toujours. Ils précèdent la maladie mais pas toujours, ils ne s'expriment qu'à certains âges de la vie et pas en permanence. La prédisposition n'est pas le signe obligatoire d'une maladie, les signes iriens persistent après la guérison et il existe des maladies qu'aucun signe irien ne justifie." Ceci signifie en clair que le diagnostic d'une maladie ne veut pas dire que la maladie existe, que l'existence de la maladie n'entraîne pas obligatoirement la présence du signe irien, et qu'enfin maladie n'est pas synonyme de signe dans l'iris. Seuls deux Essais cliniques ont été scientifiquement contrôlés, réalisés et publiés, à l'Université de Melbourne et à l'Université de Californie de San Diego. Le premier révéla que rien ne fut détecté dans l'iris, cartographie irienne en main, pour des sujets ayant une grave maladie, le second, réalisé par le pape de l'iridologie Bernard JENSEN lui-même, a prouvé que les iridologues étaient incapables de déterminer les personnes touchées par des affections graves parmi un panel important d'individus. Une technique dont les principes sont attrayants mais « les yeux dans les yeux », l’iridologie ne peut plus prétendre être capable de produire diagnostics fiables. Ceci dit, elle reste l’une des patamédecines les plus fantaisistes. Références: - Idées folles, idées fausses en médecine. Skrabanek, Mc Cormick- Les charlatans de la santé, Jean-Marie ABGRALL, Documents Payot. - Les médecines douces, Jean-Jacques AULAS- Les pseudo-médecines, Jean Brissonnet - Au coeur de l'extra-ordinaire, Henri BROCH -G.LEPAROUX, "l'iridologie", Le Médecin de Vendée

L'AURICULOTHERAPIE

De la même manière que le corps tout entier se retrouve dans le pied ou la main avec la réflexologie ou dans l'iris de l'oeil en iridologie, il se reflète dans l'oreille avec l'auriculothérapie. Selon les spécialistes, nous devons cette patamédecine à Mr Paul Nogier de Lyon qui, dans les années 1950, applique les méthodes de l'acupuncture en se limitant au territoire de l'oreille qui, selon lui, présente des points particuliers représentant les différents organes du corps. A partir de là, il a établit toute une topographie auriculaire des différents organes corporels représentés dans le pavillon de l'oreille en remarquant que la forme de l'oreille ressemblait étrangement à celui d'un foetus à l'envers. Il n'en faudra pas plus pour en déduire que le pavillon et la conque de l'oreille, via l'image inversée du foetus, peuvent être stimulés au moyen d'aiguilles afin de soigner des organes identifiés par différents "points" : Trois points essentiels coexisterait en auriculothérapie : "- Le point merveilleux, qui se trouve à la racine de l'hélix et dont la stimulation agit contre les douleurs, les spasmes et l'hypertension.- Le point du plexus, également localisé à la racine de l'hélix, a des correspondances multiples, actif contre les douleurs- Le point zéro, point majeur de l'oreille, est situé en haut de la racine de l'hélix : sa stimulation est souveraine contre toutes les algies et spasmes et permet de régulariser le flux nerveux qui s'écoule à partir du pavillon." Contrairement à l'acupuncture qui insère des aiguilles dans des points méridiens afin de permettre au Chi de s'exprimer, l'auriculothérapie se réfère au schéma du foetus pour se représenter les correspondances entre chaque point à stimuler et les organes à soigner : au dessus du lobe se concentrent donc les zones de la tête, la partie médiane (la conque) voit les viscères abdominaux, thoraciques ou génitaux s'exprimer, tandis que le rachis et les membres inférieurs sont situés sur l'anthélix. Mais la technique peut aussi être pratiquée par la pose d'un petit fil ou d'une agrafe que l'on laisse à demeure pendant un laps de temps plus ou moins long, le fil ou l'agrafe sont censés agir sur les nerfs qui se terminent dans la zone en question et de ce fait déterminent des réactions dans les organes auxquels ces nerfs seraient reliés. Cette pratique a d'ailleurs eu son heure de gloire chez les fumeurs désireux d'arrêter de fumer et qui ont tout essayé, une zone est paraît-il réputée pour stimuler et aider à stopper la cigarette en y insérant une aiguille en permanence ou une boucle d'oreille voire un simple morceau de fil (technique modernisée grâce notamment au laser anti-tabac,). L'auriculothérapie rappelle la théorie des signatures. Cette "théorie" suppose qu'une analogie de forme confère automatiquement les mêmes propriétés aux éléments ou objets, qui se ressemblent. Comme d'autres voient dans la corne de rhinocéros un symbole du pénis et en tirent tout un ensemble de conséquences aphrodisiaques… les auriculothérapeutes perçoivent dans l'oreille une ressemblance avec un foetus, et en déduisent tout un ensemble de correspondances pour chaque organe du corps. Il existe une extension de l'auriculothérapie avec "l'auriculo-médecine" qui est considérée par ses partisans comme une méthode de diagnostic et qui établit une correspondance entre l'excitation des points du pavillon de l'oreille et le pouls : "On peut, si l'on prend le pouls avec suffisamment d'habileté et de sensibilité, observer des variations intéressantes au cours de l'excitation…" Pour ce il faut acquérir un équipement spécialisé comme le palpeur à pression, le stigmascope ou un punctoscope… Cette méthode diagnostique de prise du pouls après stimulation des points virtuels de l'oreille n'a pas été confirmée par des études rigoureuses et on ne peut s'empêcher de penser que quelque soit la stimulation, le stress de la douleur ressentie ou de l'angoisse sous-jacente donnera une modification de la fréquence du pouls. Comme il est stipulé à la fin d'un ouvrage relatif à la pratique et qui en vante les vertus : "Science toute récente et très ancienne en même temps, l'auriculothérapie exige encore une étude scientifique approfondie…" Références : -Les charlatans de la santé. Jean-Marie ABGRALL-Histoires parallèles de la médecine. Thomas Sandoz-Le sommeil de la raison. Norbert Bensaï

L’ACUPUNCTURE

Toutes les civilisations se sont efforcées de combattre la douleur. Le procédé le plus déconcertant est sans doute l’acupuncture, utilisée en Chine depuis plusieurs millénaires. Reposant sur des bases théoriques traditionnelles très complexes, sa pratique paraît s’être transmise sans grande modification jusqu’à l’époque actuelle. Sa survie à l’épreuve du temps semble témoigner d’une réelle efficacité. L’hypothèse émise est que l’implantation d’aiguilles provoque l’excitation d’afférences périphériques qui vont modifier l’intégration des messages douloureux dans le système nerveux central. L’acupuncture traditionnelle postule l’existence d’une énergie yin et yang, circulant dans l’organisme dans un réseau complexe de méridiens. La maladie résulte d’un déséquilibre énergétique qui sera régularisé par l’implantation d’une aiguille d’acupuncture au niveau de points spécifiques, parfois manipulées avec un mouvement de rotation. L’utilisation du courant électrique ou Électro-acupuncture avec des paramètres électriques choisis de façon à reproduire les effets de l’excitation manuelle a été initialement utilisée lors d’interventions chirurgicales puis son application s’est étendue au traitement symptomatique de la douleur. L’électro-acupuncture a toujours été comparée à la Neurostimulation transcutanée qui contrairement à l’acupuncture, a pour principe l’activation de messages tactiles véhiculés par les fibres de gros diamètre. Ces influx exercent au niveau médullaire une action inhibitrice sur les messages douloureux activés par les fibres de plus petit diamètre et ce grâce à un appareillage miniaturisé, portable, qui permet au malade de s’auto-administrer le traitement. Ces études comparatives ont montré la similitude de ces deux techniques. Les effets de l’acupuncture sur la perception de la douleur ont été étudiés au laboratoire et bien que les résultats publiés ne soient pas tous homogènes, ils s’accordent à dire que l’acupuncture provoque une élévation du seuil douloureux, qu’il est plus exact de parler d’hypoalgésie et non d’analgésie et que cette action ne peut pas être expliquée simplement par l’effet placebo de l’acupuncture. Selon les données de l’acupuncture classique, l’effet thérapeutique dépend du respect de la précision du point excité. Lors de certaines affections, les points «malades» à puncturer deviennent sensibles à la pression. La notion de point paraît évoluer vers celle d’une zone plus étendue puisque la stimulation peut facilement exciter une branche ou un tronc nerveux. On a tenté de retrouver la spécificité du point chinois en comparant les effets respectifs de stimulations appliquées à son niveau et sur un site voisin. Les résultats ne montrent pas de différence significative et le respect des emplacements des points d’acupuncture n’est pas indispensable pour observer un effet hypoalgésique. Un fait clinique notable est la concordance entre les emplacements des points d’acupuncture et ceux des points ou zones douloureuses localisées décrites en Occident sous les noms de points de Valleix, points gâchettes musculaires, points moteurs, zones de Head. Ces observations sont importantes car elles permettent d’émettre des hypothèses sur le support anatomo-physiologique du «point d’acupuncture». En principe, le trajet d’un méridien permet de prévoir la zone d’action d’un point. Cette notion n’a pas pu être retrouvée, car les effets les plus marqués apparaissent dans le métamère du site de stimulation même si des effets à distance ont pu être observés. Mécanismes d’action Une stimulation sensitive peut induire l’inhibition plus ou moins durable d’une douleur. On connaît l’utilisation antalgique des applications de froid, de chaud, des ventouses, du massage, des sinapismes. Mécanismes neurophysiologiques Inhibition segmentaire l’électro-acupuncture est un procédé susceptible d’activer les afférences tactiles de façon comparable à la neurostimulation transcutanée. Endorphines Une étape a été franchie lorsqu’on a montré que des stimulations de fréquence basse et d’intensité élevée mettaient en jeu des substances morphinomimétiques endogènes (beta-endorphines, met-enképhalines). Divers arguments s’accumulent pour étayer cette théorie. Dans le liquide céphalo-rachidien, une élévation de peptides morphinomimétiques a été dosée (Sjolund, 1977), alors que la destruction du noyau raphé magnus supprimerait l’effet hypoalgésiant de l’acupuncture (Chiang, 1979). Le siège et le mécanisme de la libération des substances morphinomimétiques ne sont pas encore clairement établis. Un élément de discussion concerne l’existence ou non d’un stress lors des stimulations de type acupuncture. On a décrit, en effet, que le stress pouvait provoquer un effet hypoalgésique. Le rôle du stress est à prendre en compte pour expliquer les effets de l’acupuncture. Mécanismes neuropsychologiques Des hypothèses psychophysiologiques ont également été émises pour expliquer les effets hypoalgésiques de l’acupuncture. Le faible pourcentage d’interventions chirurgicales réalisées en Chine sous acupuncture (10 p. 100) témoigne de l’importance de facteurs individuels. Les indications de l’acupuncture ne se limitent pas à la douleur. L’Organisation mondiale de la santé a établi une liste de troubles fonctionnels où cette technique peut constituer un appoint non négligeable. Il n’est donc pas inconcevable que des études ultérieures permettent d’établir la mise en jeu de mécanismes de régulation contrôlés par le système nerveux central et/ou végétatif. Référence : -ACUPUNCTURE : BOUREAU François (Chef de travaux et assistant en neurophysiologie à l’hôpital Saint-Antoine, Paris)

AROMATHERAPIE

L'aromathérapie remonte à l'Égypte ancienne, où l'on utilisait déjà des huiles aromatiques odorantes pour les soins de la peau. C'est en 1930 que René Maurice Gattefosse redécouvrit les vertus médicinales des huiles essentielles utilisées couramment en cosmétique. Les huiles sont généralement appliquées localement par des massages cutanés. Il semble que la senteur des huiles joue aussi un rôle important dans la thérapie. Les défenseurs de cette médecine affirment qu'elle est efficace contre diverses affections : maladies de peau, grippe et déficiences immunitaires. Les troubles émotionnels peuvent également être résolus par l'aromathérapie. C’est le traitement des maladies par les arômes végétaux, c’est-à-dire les essences aromatiques appelées huiles essentielles (H.E.), l’aromathérapie est une branche de la phytothérapie et, comme telle, l’une des thérapeutiques les plus anciennes du monde. Quarante siècles avant notre ère, les Égyptiens savaient déjà extraire l’essence de cèdre. Au Moyen Âge, les Arabes distillèrent de nombreuses plantes. Depuis, des centaines d’huiles essentielles ont vu le jour à la surface du globe dont, parmi les plus utilisées, les essences d’anis, de basilic, de camomilles… Dès la fin du XIXe siècle, d’importantes communications scientifiques avaient été publiées, démontrant en particulier les puissantes propriétés anti-infectieuses des huiles essentielles — les H.E. agissent à des dilutions allant, selon l’essence et le germe en cause, aux concentrations de 5/100 à 1/2000, 1/6 000 (in vitro, l’H.E. de girofle tue le bacille de Koch-tuberculose à cette dilution) l’aromathérapie est susceptible, à certaines doses ou chez des sujets prédisposés, de provoquer des effets secondaires plus ou moins graves, des accidents nerveux (convulsions, crises épileptiques, etc.), parfois le coma et la mort. Les huiles essentielles sont des produits complexes, contenant pour la plupart plusieurs centaines de constituants qui, partiellement, peuvent expliquer leurs propriétés thérapeutiques. Le domaine majeur de l’aromathérapie est la pathologie infectieuse : les pouvoirs antiseptiques, bactéricides, bactériostatiques, antibiotiques, antifongiques, antiparasitaires, vermifuges des huiles essentielles sont indiscutables. Mais les huiles essentielles sont, selon les cas, également pourvues de nombreuses autres propriétés: antirhumatismales, circulatoires, hyper- ou hypotensives, tonifiantes, antispasmodiques, stomachiques, hépatovésiculaires, hypoglycémiantes, hormonales (certaines essences contiennent une hormone analogue à la folliculine animale: sauge, cyprès, persil, etc.), cicatrisantes (c’est grâce aux vins et vinaigres aromatiques appliqués en compresses que les chirurgiens des siècles passés évitaient l’infection des plaies de leurs blessés), etc. Les résultats que la phyto-aromathérapie permet d’obtenir ne le cèdent en rien aux succès enregistrés depuis des siècles. Aromathérapie peut souvent se suffire à elle-même, toujours accompagnée cependant d’une alimentation saine et équilibrée La phyto-aromathérapie peut s’allier à l’homéopathie. Pour de nombreux homéopathes, elle représente même une salutaire médecine d’appoint ou de relais, surtout dans le domaine infectieux. Thérapeutique millénaire dont les succès constants, souvent spectaculaires, ont défié le temps, la phyto-aromathérapie est bien la thérapeutique d’avenir que certains pressentaient, tel Michel Eyquem de Montaigne pour qui, il y a quatre siècles, «les médecins pourraient tirer des odeurs plus d’usage qu’ils ne font». Référence : -AROMATHERAPIE : VALNET Jean (Président fondateur de la société française de phytothérapie et d’aromathérapie et du collège de phyto-aromathérapie et de médecines de terrain de langue française)

LA MEDECINE ANTHROPOSOPHIQUE

L'anthroposophie, est l'oeuvre d'un homme, Rudolf Steiner (1861-1925). La Société anthroposophique est un mouvement organisé autour de prétendus "mystères", qui refuse le spiritisme et l'antichristianisme. Fameuse pour ses cérémonies initiatiques provenant du christianisme ésotérique (ésotérisme : doctrine par laquelle les connaissances être seulement communiquées à un nombre restreint de disciples), ses membres se présentent comme descendants spirituels des cathares (adepte d'une secte très répandue dans le sud-ouest au Moyen-Âge). La médecine anthroposophique est avant tout une médecine holistique. Elle considère l'homme dans une globalité qui détermine sa destinée. Tout est dans tout. Mêlant astrologie, géobiologie, magnétisme elle s'appuie sur trois principes fondamentaux : -L'univers forme un tout au sein duquel les interdépendances déterminent la destinée de la personne, -Toute forme préexiste à travers une force qui la détermine (éthérique), -L'être humain se caractérise par un système bipolaire. Les phénomènes physiologiques sont interprétés et analysés en fonction du thème astral du patient. Le corps humain est constitué de quatre corps : le corps physique (sorte d'emballage du corps "éthérique"), le corps "éthérique" (la "force vitale"), l"'astral ou psychique" (siège des émotions, désirs, passions, pulsions) et le "Je ou esprit humain" (ce qui met le corps en mouvement). Il suffit donc que l'un des corps ne soit plus en harmonie avec les autres pour que la maladie apparaisse. Le CANCER, par exemple, ne serait que la conséquence de "déséquilibres cellulaires qui échappent aux forces éthériques formatrices" que seul le gui (l'extrait de gui : plante de la famille des loranthacées vivant en parasite sur des arbres) pourrait rétablir. Le SIDA quant à lui, serait un "effondrement du noyau central de la personne, le JE", c'est pourquoi, toujours d'après les anthroposophes, les populations les plus touchées sont les homosexuels ou les toxicomanes, à cause du manque de cohésion de leur JE. Pour toutes autres sortes de maux, les traitements les plus généralement administrés devront être pris en fonction des astres et notamment en lune montante ou descendante selon le cas. Associés à la pratique des arts qui seraient thérapeutiques…L’organisation et les principes de la société anthroposophique ressemblent étrangement à ceux d’une secte et la médecine anthroposophique ne semble être qu’un mélange de concepts d’hindouisme, d’occultisme, d’astrologie… qui veut garder ce côté inextricable qui fait son succès comme celui de plusieurs autres pseudo thérapies du New Age.

MÉDECINE HOLISTIQUE

Les praticiens traditionnels considèrent le corps comme un organisme composé de différents organes qu'ils traitent séparément. Ils se concentrent sur le rôle du médecin dont l'objectif est d'administrer les soins en négligeant souvent la part des facteurs émotionnels et mentaux dans l'apparition ou le traitement des maladies. Au contraire, la médecine holistique met en avant les aspects émotionnels et psychiques de la santé et des soins. Elle appréhende l'individu comme un tout. Holistique vient du grec holos, qui signifie entier. Le holisme est une philosophie qui vise à traiter le corps comme une entité unique et non par organes distincts. Elle tente d'harmoniser les différentes dimensions de l'individu, émotionnelle, sociale, physique et spirituelle pour stimuler les processus naturels de guérison du corps. La médecine holistique met donc l'accent sur les interactions qui unissent le physique et le spirituel. Le holisme définit ainsi les moyens de donner à l'individu un sens à sa vie et un sentiment de bonheur intérieur. Il appartient en outre à la personne de déterminer elle-même le sens qu'elle désire donner aux notions de santé et de bien-être. Ces théories s'appliquent également à la prévention en insistant sur l'importance de maintenir les processus internes de guérison active. Pendant que la médecine traditionnelle étudie les facteurs dits étiologiques des pathologies (bactéries, virus), la médecine holistique affirme que l'origine des déficiences des défenses naturelles face à la maladie réside dans une mauvaise hygiène de vie et le stress. La maladie est donc considérée comme le résultat d'un déséquilibre dans l'harmonie de l'individu. Paavo Airola, un éminent défenseur des théories holistiques, définit plusieurs catégories de stress : la peur, les préoccupations, le stress émotionnel, le stress dû aux agressions extérieures, de la pollution de l'air, de l'eau et de la nourriture, des drogues, de l'alcoolisme, de l'alimentation trop riche, et enfin le stress lié aux manques d'exercice physique, de repos et de relaxation. En matière de prévention, la médecine holistique s'efforce de maintenir l'équilibre entre l'individu et son environnement.