23 janvier, 2008

AROMATHERAPIE

L'aromathérapie remonte à l'Égypte ancienne, où l'on utilisait déjà des huiles aromatiques odorantes pour les soins de la peau. C'est en 1930 que René Maurice Gattefosse redécouvrit les vertus médicinales des huiles essentielles utilisées couramment en cosmétique. Les huiles sont généralement appliquées localement par des massages cutanés. Il semble que la senteur des huiles joue aussi un rôle important dans la thérapie. Les défenseurs de cette médecine affirment qu'elle est efficace contre diverses affections : maladies de peau, grippe et déficiences immunitaires. Les troubles émotionnels peuvent également être résolus par l'aromathérapie. C’est le traitement des maladies par les arômes végétaux, c’est-à-dire les essences aromatiques appelées huiles essentielles (H.E.), l’aromathérapie est une branche de la phytothérapie et, comme telle, l’une des thérapeutiques les plus anciennes du monde. Quarante siècles avant notre ère, les Égyptiens savaient déjà extraire l’essence de cèdre. Au Moyen Âge, les Arabes distillèrent de nombreuses plantes. Depuis, des centaines d’huiles essentielles ont vu le jour à la surface du globe dont, parmi les plus utilisées, les essences d’anis, de basilic, de camomilles… Dès la fin du XIXe siècle, d’importantes communications scientifiques avaient été publiées, démontrant en particulier les puissantes propriétés anti-infectieuses des huiles essentielles — les H.E. agissent à des dilutions allant, selon l’essence et le germe en cause, aux concentrations de 5/100 à 1/2000, 1/6 000 (in vitro, l’H.E. de girofle tue le bacille de Koch-tuberculose à cette dilution) l’aromathérapie est susceptible, à certaines doses ou chez des sujets prédisposés, de provoquer des effets secondaires plus ou moins graves, des accidents nerveux (convulsions, crises épileptiques, etc.), parfois le coma et la mort. Les huiles essentielles sont des produits complexes, contenant pour la plupart plusieurs centaines de constituants qui, partiellement, peuvent expliquer leurs propriétés thérapeutiques. Le domaine majeur de l’aromathérapie est la pathologie infectieuse : les pouvoirs antiseptiques, bactéricides, bactériostatiques, antibiotiques, antifongiques, antiparasitaires, vermifuges des huiles essentielles sont indiscutables. Mais les huiles essentielles sont, selon les cas, également pourvues de nombreuses autres propriétés: antirhumatismales, circulatoires, hyper- ou hypotensives, tonifiantes, antispasmodiques, stomachiques, hépatovésiculaires, hypoglycémiantes, hormonales (certaines essences contiennent une hormone analogue à la folliculine animale: sauge, cyprès, persil, etc.), cicatrisantes (c’est grâce aux vins et vinaigres aromatiques appliqués en compresses que les chirurgiens des siècles passés évitaient l’infection des plaies de leurs blessés), etc. Les résultats que la phyto-aromathérapie permet d’obtenir ne le cèdent en rien aux succès enregistrés depuis des siècles. Aromathérapie peut souvent se suffire à elle-même, toujours accompagnée cependant d’une alimentation saine et équilibrée La phyto-aromathérapie peut s’allier à l’homéopathie. Pour de nombreux homéopathes, elle représente même une salutaire médecine d’appoint ou de relais, surtout dans le domaine infectieux. Thérapeutique millénaire dont les succès constants, souvent spectaculaires, ont défié le temps, la phyto-aromathérapie est bien la thérapeutique d’avenir que certains pressentaient, tel Michel Eyquem de Montaigne pour qui, il y a quatre siècles, «les médecins pourraient tirer des odeurs plus d’usage qu’ils ne font». Référence : -AROMATHERAPIE : VALNET Jean (Président fondateur de la société française de phytothérapie et d’aromathérapie et du collège de phyto-aromathérapie et de médecines de terrain de langue française)

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