23 janvier, 2008

L'IRIDOLOGIE

Il s'agit d'une technique uniquement diagnostique, ou du moins qui se prétend comme telle. Elle consiste en la pratique de "l'iridoscopie", ce qui veut dire : examen de la structure et de la pigmentation de l'iris. Les physionomistes avaient déjà remarqué que l'oeil variait dans son expression et sa pupille, et reflétait des signes de troubles nerveux, "Tels sont les yeux, tel est le corps". (Hippocrate) Le père de l'iridologie moderne est Ignaz von Peczely, (né en 1826) qui en soignant une chouette victime d'une fracture de patte, remarqua une tache dans l'iris de l'animal et théorisa alors les fondements de l'iridologie. Une cartographie complète de l'iris fut ensuite réalisée. Son premier ouvrage"Découverte dans le domaine de la thérapeutique et du naturisme. Introduction à l'étude du diagnostique par les yeux" fut publié en 1880. Selon Peczely, l'oeil est divisé en zones correspondantes aux différentes parties du corps ; douze zones correspondant en gros à douze parties du corps. Il existe donc une cartographie irienne où à chaque organe correspond une plage réflexe. Il serait donc possible, au vu de la trame de l'iris, de déterminer l'importance des ressources énergétiques d'un individu selon qu'elle est fine (excellent), normale, lâche, vacuolaire ou lacunaire (mauvais).Le relief de l’iris est aussi étudié, il peut être soit normal, exacerbé, arrondi ou aplati signe d'un état d'asthénie, de dépression, de fatigue… Cette technique permettrait d’étudier le système nerveux sympathique et parasympathique par l'examen de la dimension de la pupille, son éventuel décentrement ou aplatissement voire son ovalisation. Selon les iridologues, l'analyse de l'iris, en direct ou même par photographie, permet de définir notre constitution et notre hérédité fondamentale. Il existerait ainsi deux constitutions : La constitution lymphatique fibrillaire, qui englobe les yeux bleus et les variantes, elle oriente vers le risque allergique (eczéma, asthme, migraine, coryza, rhumatisme, arthralgie) La constitution hématogène pigmentaire favorable aux troubles circulatoires, veineux, à l'obésité, au diabète, aux troubles hépatiques et biliaires, aux spasmes nerveux digestifs. Tout comme l'homéopathe, l'iridologue étudie l'ensemble des affections atteignant simultanément ou successivement un même sujet. Cette diathèse implique une unité de la maladie et de ses causes bien que ses manifestations soient multiples et différentes, il en existe quatre : la diathèse allergique hypersthénique : le patient est souvent optimiste, enthousiaste, passionné, mais peut évoluer vers l'asthénie, la diathèse arthritique infectieuse hyposthénique : le patient est pessimiste, prudent, économe, plus porté à la réflexion qu'à l'action, avec tendance infectieuse, la diathèse neuro-arthritique dystonique : le malade est sujet à l'hypertension nerveuse, à l'anxiété, à l'aérophagie, à l'aérocolie, la diathèse anergique ou asthénique : pour les victimes de tuberculose, troubles nerveux, sclérose en plaques, Parkinson, suicide. L'iridologie permettrait ainsi de reconnaître et d'établir un panorama complet du potentiel vital, de l'hérédité, des dispositions morbides, des déficiences, des déséquilibres et carences de l'individu. Pour les fondateurs de l'iridologie, les signes iriens apparaissent comme le reflet d'un état organique, ils précéderaient la maladie. Mais face aux critiques objectives de la science, l'iridologie a dû s'adapter ; "Aujourd'hui elle proclame que les messages iriens n'apparaissent pas toujours. Ils précèdent la maladie mais pas toujours, ils ne s'expriment qu'à certains âges de la vie et pas en permanence. La prédisposition n'est pas le signe obligatoire d'une maladie, les signes iriens persistent après la guérison et il existe des maladies qu'aucun signe irien ne justifie." Ceci signifie en clair que le diagnostic d'une maladie ne veut pas dire que la maladie existe, que l'existence de la maladie n'entraîne pas obligatoirement la présence du signe irien, et qu'enfin maladie n'est pas synonyme de signe dans l'iris. Seuls deux Essais cliniques ont été scientifiquement contrôlés, réalisés et publiés, à l'Université de Melbourne et à l'Université de Californie de San Diego. Le premier révéla que rien ne fut détecté dans l'iris, cartographie irienne en main, pour des sujets ayant une grave maladie, le second, réalisé par le pape de l'iridologie Bernard JENSEN lui-même, a prouvé que les iridologues étaient incapables de déterminer les personnes touchées par des affections graves parmi un panel important d'individus. Une technique dont les principes sont attrayants mais « les yeux dans les yeux », l’iridologie ne peut plus prétendre être capable de produire diagnostics fiables. Ceci dit, elle reste l’une des patamédecines les plus fantaisistes. Références: - Idées folles, idées fausses en médecine. Skrabanek, Mc Cormick- Les charlatans de la santé, Jean-Marie ABGRALL, Documents Payot. - Les médecines douces, Jean-Jacques AULAS- Les pseudo-médecines, Jean Brissonnet - Au coeur de l'extra-ordinaire, Henri BROCH -G.LEPAROUX, "l'iridologie", Le Médecin de Vendée

1 commentaire:

John a dit…

Vos connaissances semblent trop superficielles pour arriver à cette conclusion en partie erronée.
L'iridologie ne prétend pas faire de la divination, elle est un outil qui -comme vous le soulignez- a ses limites. Elle n'en demeure pas moins une technique intéressante mais qui n'a pas la prétention de faire un diagnostique, qui lui, est réservé aux seuls médecins.
Il est toujours difficile de se faire une idée de ce genre de pratique car nous avons à la base nos propres croyances qui vont influencer notre jugement, de plus certains praticiens ne sont pas dignes de confiance et jettent le discrédit sur la pratique, alors que bon nombre savent l'utiliser avec toutes les prudences nécessaires.
Sachez juste que la réalité est plus nuancée que vos propres conclusions.

Cordialement

John